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Actes - Climato.be

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25 ème Colloque de l’Association Internationale de <strong>Climato</strong>logie, Grenoble 2012Co = Dt - DfDt est la dimension topologique dans lequel s’inscrit le fractal (em<strong>be</strong>ding dimension), 2 sil’objet fractal étudié est une ligne, 3 s’il s’agit d’une surface, et Df la dimension fractale del’objet analysé.Figure 2 : Spectres multifractals des pluies décadaires à Gênes et Nice (données : Mathematica, 1954-2011).Alors que la dimension fractale est une valeur brute, la codimension varie entre 0 et 1. Lesformes ou les chroniques les plus irrégulières ont une codimension voisine de 0 tandis quel’absence d’irrégularité est indiquée par une codimension égale à 1. Le calcul de lacodimension permet bien de comparer des objets fractals dont les dimensions topologiquessont différentes, un transect et une surface. Les météorologues, qui ont proposé cet indicateur,se servent des codimensions pour comparer les champs de pression, de températures et deprécipitations.Autre innovation des météorologues, le concept de semi-fractal. Parfois, le graphiquebilogarithmique dont est déduite la dimension fractale doit être ajusté par deux segments. Ilfaut donc déterminer deux dimensions fractales, une pour chaque segment. Et on parle desemi-fractal. Les exemples de semi-fractals ne manquent pas. P. Hu<strong>be</strong>rt (1989) illustrait cephénomène de semi-fractal en étudiant l’occurrence de pluie en climat soudano-sahélien. Enclimatologie, une rupture entre deux régimes fractals est souvent induite par la durée ditesynoptique, soit environ seize jours (Lovejoy, 2001). Pour les chroniques de précipitations, ilest souvent nécessaire de calculer deux dimensions fractales, au-dessous et au-dessus de ceseuil.Enfin, les météorologues ont élaboré de nouveaux algorithmes pour calculer les spectresmultifractals. En météorologie et en hydrologie, les analyses multifractales sont maintenantclassiques (Hu<strong>be</strong>rt, 1993 ; Tessier, 1993 ; Bendjoudi, 1997 ; Hallegate, 2001 ; Grazzini,2003 ; Biaou, 2004 ; Mallamud, 2006 ; Garcia-Martin, 2008 ; Verrier, 2010). De nombreusesétudes ont démontré le caractère multifractal des cour<strong>be</strong>s d’intensité-durée-fréquence deprécipitation et des écoulements. Des spectres, les hydrologues déduisent des paramètresuniversels qui leur servent à établir des classifications de rivières pour mieux réguler lescrues. Signalons enfin les études récentes consacrées aux tâches solaires. Elles démontrentque l’activité solaire n’est pas stationnaire, et elle a un impact, encore mal apprécié, surl’évolution du climat à l’horizon d’une trentaine d’années (Abramenko, 2010).Bien que les géoclimatologues communiquent avec les chercheurs des disciplines voisines,très peu d’entre eux se sont emparés du paradigme fractal (Dauphiné, 1998 ; Lam et De Cola,2002). Dans les grands manuels de climatologie, à l’exception d’un ouvrage de J-P. Vignaux(2000), le mot fractal est ignoré (Beltrando, 2011). Pourtant, formes et processus climatiquessont des fractals. Il reste à en comprendre l’origine.197

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