13.07.2015 Views

Actes - Climato.be

Actes - Climato.be

Actes - Climato.be

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

25 ème Colloque de l’Association Internationale de <strong>Climato</strong>logie, Grenoble 2012attendre 2007 et la mise en œuvre de mesures par géoradar de la position en profondeur dusocle rocheux (Desplanque & Garambois, 2008 ; voir figure 2).Figure 2 : Image 3D du fond de la tourbière obtenue à partir des mesures de profondeurs effectuées pargéoradar. Corrélation avec la carte de végétation. Localisation de la station hydrométéorologique.Cette approche a permis d’estimer le volume total de la tourbière à un peu plus de400 000 m 3 avec une profondeur maximale de l’ordre de 10 m, confirmée depuis par dessondages directs. Pour passer du volume de la tourbière à sa capacité de stockage d’eau, ilfaut aussi connaître la porosité du milieu, paramètre qui dépend de la profondeur et du degrélocal d’avancement du processus de dégradation et de sédimentation de la tour<strong>be</strong>. Là encore,des méthodes géophysiques intégratrices (géoradar et « résonance magnétique du proton »)ont permis d’estimer des teneurs en eau moyennes – et donc des porosités puisque le milieuest globalement saturé d’eau – comprises entre 60 et 70 % du volume total (Legtchenko et al.,2011). On peut donc considérer que la capacité de stockage d’eau de la tourbière du Luitel estcomprise entre 240 000 et 280 000 m 3 . Enfin, pour quantifier le stock d’eau réellement présentdans la tourbière et suivre son évolution dans le temps, il faut, d’une part, suivre le niveau dela nappe qu’elle renferme et, d’autre part, mesurer la teneur en eau de la mince couche desurface susceptible de se désaturer en été.Pour suivre le niveau de la nappe, un réseau de piézomètres a été installé par l’ONF en2003 (Hustache, 2004) que nous avons complété avec un point supplémentaire près de lastation hydrométéorologique que nous avons installée sur la tourbière en 2006. Contrairementaux autres piézomètres, celui-ci est équipé d’un capteur de pression qui permet de suivre leniveau avec un pas de temps d’1/4 h. Les fluctuations de hauteurs de nappe mesurées pendant5 ans (figure 3) restent très modestes : approximativement ± 20 cm autour d’une positionmoyenne qu’il est toutefois difficile de connaître et de suivre avec précision en raison de lacroissance de la végétation autour du tu<strong>be</strong> piézomètre qui favorise naturellement sonenfoncement au fil des années, d’une part, et d’éventuels mouvements d’ensemble de lasurface de la tourbière sous l’effet des variations de son contenu en eau, d’autre part.Toutefois, ces premières mesures montrent clairement l’absence de tendance à l’assèchementde la tourbière sur cette période d’observation. Ceci est bien confirmé par les mesures deteneur en eau que nous effectuons dans la couche superficielle de sphaignes entre -10 et -40cm par rapport à la surface (figure 3). Sur celles-ci, on note néanmoins des fluctuationssaisonnières probablement liées au cycle de la végétation. On observe également, mais plusrarement, des épisodes avec une baisse notable de la teneur en eau (d’avril à octobre 2009, oujuillet 2010, par exemple). Ces phases sont directement en relation avec une baisse simultanéedu niveau de la nappe, dont l’origine n’est toutefois pas forcément systématiquement liée àune diminution des pluies pendant ces épisodes.453

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!