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Actes - Climato.be

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25 ème Colloque de l’Association Internationale de <strong>Climato</strong>logie, Grenoble 2012visible sur une longue période, en amont de la période estivale qui recevra cette qualification.Ainsi, en 1976, le déficit pluviométrique va des mois de septembre 1975 à août 1976(figure 3).La sécheresse de 1989 à 1991 se caractérise également par une longue succession de moisdéficitaires, entrecoupée de mois où la pluviométrie supérieure à la moyenne ne parvient pas àrééquilibrer la moyenne.140%120%100%80%60%40%20%0%S-75 O-75 N-75 D-76 J-76 F-76 M-76 A-76 M-76 J-76 J-76 A-76 S-76rapport à la pluviométrie mensuelle moyenne 74-03Figure 3 : Excédent ou déficit pluviométrique mensuel pour la période allant de janvier 1975 à décembre 1976,par rapport à la moyenne pluviométrique 1974-2003, à la station ACMG de Montalzat (données ACMG).2.2. Une différenciation des réactionsLa sécheresse de 1976, renforcée par celles de 1985, puis celle de 1989-1991, a étél’élément déclencheur de la mise en place des lacs collinaires, répondant ainsi à un <strong>be</strong>soin desécurisation de la ressource en eau (Veyrac-Ben Ahmed, 2010 ; Montginoul et Erdlenbruch,2011). Les agriculteurs considèrent alors comme une nécessité de sécuriser leurapprovisionnement en eau par la création de ressources individuelles essentiellement.Si les pratiques d’irrigation faisaient écho à une rentabilisation d’équipements lourds(Chartier, 1977), la sècheresse et la canicule de 2003 marquent un nouveau tournant. Alorsque de nombreux agriculteurs ont vidé leurs réserves sans pour autant sauver leurs récoltes,d’autres ont subi les restrictions de prélèvements. Si parmi les agriculteurs certains désirentdévelopper un accès à l’eau plus important par le biais d’une retenue et d’un réseau collectifs,d’autres agriculteurs (une dizaine sur notre échantillon) ont considéré la sècheresse de 2003comme le départ d’une réflexion sur leur dépendance vis-à-vis de la ressource en eau dont ilsdisposent. De cette réflexion menée individuellement sur leur exploitation sont nées deuxstratégies d’adaptation différentes mais répondant au même objectif.La première stratégie consiste à faire un choix entre deux cultures gourmandes en eau, et àremplacer l’une des deux par une culture en sec. Cela permet une meilleure maîtrise del’irrigation pour la culture choisie, améliorant ainsi sa qualité. La deuxième stratégie consisteà réduire la quantité d’eau utilisée pour une même culture en mettant en place un nouveausystème d’irrigation plus économe. Cet investissement est consenti par les agriculteurs quidont les cultures sont mises en place sur plusieurs années voire sur plus d’une décennie(arboriculteurs). Si ces stratégies rejoignent les recommandations des experts (Amigues et al.,2006), elles se concrétisent effectivement sur certaines exploitations.755

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