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Actes - Climato.be

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25 ème Colloque de l’Association Internationale de <strong>Climato</strong>logie, Grenoble 2012neigé (figure 4). A partir de celles-ci, Par rapport à la neige, le problème est d’estimer leterme correspondant à l’apport d’eau liée à la fusion nivale (N dans l’équation 2). Ce pointn’est pas encore abordé au Luitel et, pour l’instant, on assimile les apports en eau par lesprécipitions liquides ou solides aux mesures effectuées par le pluviomètre chauffant.Concernant les termes de perte de l’équation (2), l’écoulement à l’exutoire de la tourbière(R out ) et l’évapotranspiration (ET) ont été également estimés à partir de mesures. En novembre2009, nous avons équipé l’exutoire du ruisseau de Fontfroide qui traverse la tourbière d’est enouest (figure 1) d’un capteur de hauteur d’eau. Nous avons progressivement établi sa cour<strong>be</strong>de tarage (relation hauteur/débit) grâce une série de jaugeages réalisés par dilution (Musy,2005, cf. Chap. 7).Pour estimer l’évapotranspiration réelle – c’est-à-dire l’eau qui est effectivement évaporéedepuis le sol et consommée par la transpiration des plantes – la station hydrométéorologiqueinstallée sur la tourbière est équipée de l’ensemble des capteurs nécessaires pour pouvoircalculer l’évaporation potentielle selon Penman (Musy, 2005, cf. Chap. 4). Une étudepréliminaire réalisée en 2006 par Jean-Michel Cohard (Cohard et Betoux, 2007) – etconfirmée depuis durant l’été 2011 – a montré qu’elle traduisait bien le phénomène d’évapotranspirationà la surface de la tourbière à cet endroit, qui se comporte, en effet, comme unesurface d’eau libre. Globalement, l’évapotranspiration sur la tourbière peut atteindre 5-6 mmpar jour en été et représente une perte en eau annuelle d’environ 400 mm en 2010 et 2011,soit une perte d’eau d’approximativement 40 000 m 3 à l’échelle de la tourbière.4. DiscussionAvec les éléments chiffrés qui viennent d’être présentés, nous avons tenté d’établir unpremier bilan hydrique de la tourbière. Un problème nous est apparu immédiatement : ils’écoule par an à l’exutoire du ruisseau de Fontfroide <strong>be</strong>aucoup plus d’eau qu’il n’en tom<strong>be</strong>sous forme de pluie sur la tourbière. En 2010, par exemple, le cumul des débits à l’exutoire duruisseau de Fontfroide a représenté 3,5 fois le cumul de pluie sur toute la surface de latourbière cette année-là et, en 2011, 2,9 fois. Par ailleurs, ces cumuls de débits représententaussi largement plus que la totalité de l’eau stockée dans la tourbière. Enfin, quand on observesimultanément les chroniques de débits et de précipitations (figure 5), on constate que cellescine sont pas toujours corrélées.Figure 5 : Comparaison pour 2010 et 2011 entre les quantités journalières d’eau apportées par la pluie sur les10 ha de la tourbière du Luitel (trait foncé) et perdues à l’exutoire du ruisseau de Fontfroide (trait grisé).Cette impossibilité en l’état des mesures dont nous disposons actuellement de « boucler »le bilan hydrique de la tourbière – c’est-à-dire d’équilibrer pertes et apports en eau – signifieclairement que les termes de l’équation (2) ne sont pas encore tous correctement quantifiéset/ou que le schéma de transit de l’eau que nous mettons en avant est faux ou incomplet.Concernant les termes de l’équation (2), il y a le terme R in qui représente l’apport d’eau vers la455

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