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Actes - Climato.be

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25 ème Colloque de l’Association Internationale de <strong>Climato</strong>logie, Grenoble 2012fréquence au moins décennale. Mais pour trois d’entres elles, GLD nous donne des précisionsassez fines quant aux limites atteintes par les eaux.On ne dispose pas pour la Mayenne d’un atlas comme celui du « Manuscrit de la Vilaine »de 1543 qui montre en 24 planches la vallée du fleuve de Rennes à Redon. Et la carte la plusancienne de la ville date de 1753 (Couanier de Launay, 1894), soit plus de 200 ans après la finde la chronique lavalloise. Heureusement, ces prairies sur la rive droite ont été protégées del’urbanisation pour le blanchiment des toiles qui fut la richesse de la ville pendant toutel’époque moderne. Frédérique Pitou (1996) note que la pression des tisserands et des filateursdes toiles de Laval a « figé l’espace urbain au centre de la ville ». La carte de 1753 (figure 2)montre bien l’urbanisation sur les premières pentes de la rive droite, le faubourg de StVénérand et les prairies sur lesquelles vont blanchir les toiles. Le côté « zone humide » de cesprairies est par ailleurs signalé par GLD qui écrit que pour construire le nouvel hôpital SaintJulien il a fallu le faire sur pilotis (1528).On peut faire l’hypothèse que, tout en servant de réserves foncières pour le blanchimentdes toiles, ces prairies étaient également, en l’absence de digues, des zones inondables. Ellesdevaient être submergées lors des crues mineures, au moins pour les décennales. Par contre,quand GLD nous indique précisément les maisons touchées lors de crues noyant SaintVénérand, on retrouve une fréquence de deux à trois épisodes sur près de soixante ans. C’estle cas pour les trois crues hivernales de 1481, 1502 et 1530 (figure 2). Pour deux d’entre elles,elles se produisent en fin d’hivers particulièrement froids, surtout en 1481.Figure 2 : Laval en 1753 (in Couanier de Launay,1894), crue décennale et trentennale et lieuxinondés signalés par GLD en 1530.Même si on est vraisemblablement aux alentours de 1500 en phase de rémission du petitâge glaciaire (Marchand et al., 2011) avec des hivers en fréquence <strong>be</strong>aucoup plus froidsqu’actuellement (Marchand et al., 2010), les crues de débâcle et de fonte des neiges sontdominantes et donnent les inondations les plus importantes même si les débits de ces crues nesont pas connus de ceux qui habitaient Laval.Il est difficile de comparer avec la situation contemporaine. La canalisation de la Mayenne,le redressement de son cours sous la Monarchie de Juillet et le Second Empire ontprofondément modifié le système hydraulique local. Les anciennes prairies ont été urbaniséeset la Mayenne coule entre deux quais qui font office de digue. Les inondations actuellesdécennales sont des crues de refoulement par les égouts alors que, autour de 1500, on avaitdes crues de débordement. Par contre, de nos jours, l’urbanisation dans les quartiers bas lesrend <strong>be</strong>aucoup plus sensibles aux violents orages estivaux, alors qu’au XVI ème siècle les502

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