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Actes - Climato.be

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25 ème Colloque de l’Association Internationale de <strong>Climato</strong>logie, Grenoble 20121. Territoires du risque et événements datésY a t’il chez GLD un territoire du risque au sens défini par la figure 1, c'est-à-dire unélément susceptible de modifier un territoire sur un temps plus ou moins long avec unelocalisation plus ou moins diffuse, les échelles spatio-temporelles de l’aléa et de lavulnérabilité ne coïncidant généralement pas (Marchand, 2005).La magnitude des risques chez GLD est difficile à estimer en l’absence de données chiffrées,si ce n’est par des adjectifs (vents violents, hiver long, âpre, froid…). Leur fréquence estestimée par les types de temps saisonniers déduits de la variabilité de l’aléa hivernal et desqualités des moissons et des vendanges comme on l’a montré lors des deux derniers colloquesde l’AIC (Marchand et al., 2010, 2011).Figure 1 : Les territoires de risque : un système complexe(Marchand, 2005).Cette représentation théorique du risque montre sousforme de système les interactions entre l’aléa(fréquence et magnitude) et la vulnérabilité (mémoire,échelles institutionnelles et économiques) ainsi que larétroaction du territoire sur les contraintes créant lerisque. Une bibliographie sur l’approche systémiqueappliquée aux relations risques/territoire estdisponible dans Marchand (2005).L’échelle institutionnelle ne laisse apparaître aucun soutien des pouvoirs publics, ni desautorités religieuses, alors que la première aide officielle d’un roi de France pour cause decalamité d’origine atmosphérique fait suite à l’hiver 1481 sous le règne de Louis XI (LeroyLadurie, 2004). Toutefois, des solutions locales ont été trouvées par des marchands lavalloispour aller chercher du blé en Beauce ou en Bretagne lors de crises frumentaires dues à demauvaises récoltes ou à des spéculations proches de l’accaparement (1520, 1529 parexemple). On rejoint là l’échelle des coûts matérialisés chez GLD par les cours du blé et duvin. Mais notre notaire est plus attaché à ne point manquer de bon vin d’Anjou et de boisvenant de la forêt de Concise (à quelque lieux de Laval) pour son chauffage hivernal que desfamines et disettes qu’il signale parfois, comme en 1501, et sans jamais les mettre en relationavec les épidémies et les causes climatiques.La mémoire est l’élément du schéma de la figure 1 le plus développé. En premier lieu, ils’agit d’une chronique reposant sur l’interprétation mémorielle, donc sur la mémoire qu’il ena et que nous interprétons…). L’interprétation des séquences de types de temps repose pourl’essentiel sur la qualité des moissons et des vendanges, ce qui fait que les facteursclimatiques entraînant des récoltes médiocres, donc des risques, sont à la fois objets et sourcesde la recherche. Elles prennent donc en compte la mémoire de GLD, l’interprétation qu’enfont les chercheurs et cumulent des incertitudes, même si celles ci ont été évaluées en fonctionde critères du GIEC (Marchand et al., 2011). La mémoire est donc la principale source desreconstitutions climatiques réalisées à partir de la chronique (Marchand et al., 2010, 2011).Ensuite, la mémoire de GLD est très sélective pour ce qui est des éléments datés avecprécision. Sur les 31 cas recensés, six concernent des fêtes religieuses « grêle à la Fête Dieuen 1501, gelées à la Pentecôte 1502, <strong>be</strong>au Vendredi Saint en 1521, orage à la Saint Jean en1523… ». Il note le <strong>be</strong>au temps du 4 mai 1487 lors de l’arrivée du roi Charles VIII et del’entrée de Guy XV à Laval le 7 août 1487, la pluie et les vents forts lors de la visited’Antoinette du Lude le 21 septembre 1526. Il a fallu des occasions rares ou des fêtes500

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