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Actes - Climato.be

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25 ème Colloque de l’Association Internationale de <strong>Climato</strong>logie, Grenoble 2012important puisque le bassin est représenté par 2 points de grille dans ARPEGE contre 40 dansWRF. Les principales caractéristiques de la mousson ouest-africaine de circulation sontrelativement bien représentées pendant la période contemporaine. Le transport d'humidité serévèle conforme aux structures de variabilité des réanalyses ERA40 qui servent de référence.La signification statistique des changements potentiels, entre 2032 et 2041, est renforcée dansles expériences régionales qui montrent des augmentations substantielles des précipitationssur le Golfe de Guinée et l'est du Sahel (alors que l'ouest indique une tendance à la baisse).L'augmentation des températures de la partie orientale de l'Atlantique tropical suggère plusd'évaporation et une disponibilité plus importante en humidité. Cela conduit à augmenter lesadvections de vapeur d'eau vers les régions de l'est du Golfe de Guinée où les précipitationssont renforcées en raison d'une augmentation du flux de mousson et donc de la convergenced'humidité de surface sur l'Afrique de l'Ouest. Des conditions plus chaudes, sur laMéditerranée et le nord du Sahel, pourraient également participer à augmenter le transportd'humidité par le Jet d'Est Africain. C'est le renforcement du gradient thermique entre Saharaet régions guinéennes qui serait favorable à cette intensification. En moyenne troposphère, lavitesse accrue du jet tendrait à privilégier la divergence d'humidité associée contribuant ainsi àrenforcer la convection profonde sur le Sahel. Les simulations montrent aussi que lesprécipitations estivales de fin de saison seraient potentiellement plus soutenues.ConclusionLes MCR permettent de questionner deux grandes familles : spatialiser et désagrégerl'information climatique large échelle sur des mailles <strong>be</strong>aucoup plus fines correspondant auvécu des populations locales d'une part, étudier les mécanismes et processus atmosphériquesresponsables de la variabilité climatique régionale d'autre part. Etant donné le très grandnombre de réglages possibles et leurs conséquences sur le climat simulé, le protocoleexpérimental, c'est-à-dire la manière d'utiliser le modèle, doit nécessairement être adapté auquestionnement scientifique sous-jacent : à une question scientifique correspond une ou desmanières d'utiliser le modèle et une ou des séries d'expériences numériques. De la mêmemanière que certaines simulations sont inadaptées à des études de mécanismes et deprocessus, d'autres sont très clairement inadéquates pour réaliser des études d'impacts. Al'heure où un nombre d'utilisateurs croissant prend en main les MCR au sein de communautésdépassant souvent très largement les sciences du climat et de l'atmosphère, ces rappels et cesmises en garde peuvent sembler parfois nécessaires : outils performants et souventconvaincants, les MCR sont basés sur un protocole de forçage qui a ses limites et qui estassocié à des gammes d'incertitudes pouvant s'avérer non négligeables. A moyen terme (d'iciune dizaine d'années), et de manière concomitante à l'évolution des puissances descalculateurs, on peut s'attendre à l’émergence de modèles multi-échelles en remplacement demodèles emboîtés / forcés. La plus-value à en tirer serait double : d'une part, une résolutioncomplète du système climatique global, assurant une cohérence d'ensemble aux champssimulés, et d'autre part, une haute résolution spatiale tirant pleinement parti du retourd'expérience et du perfectionnement continuel des MCR depuis une vingtaine d'années.Remerciements : Les auteurs remercient l'Université de Bourgogne et le CNRS qui ontsoutenu cette thématique depuis 2004. Les simulations régionales effectuées par le CRC ontété réalisées sur les plates-formes de calcul intensif de la DSI-CCUB (Université deBourgogne), du Centre de Ressources Informatiques de Haute Normandie (CRIHAN) et del'Institut du Développement et des Ressources en Informatique Scientifique (IDRIS).Références bibliographiquesBonnardot V. et Cautenet S., 2009 : Mesoscale Atmospheric Modeling Using a High Horizontal Grid Resolution671

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