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Actes - Climato.be

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25 ème Colloque de l’Association Internationale de <strong>Climato</strong>logie, Grenoble 2012persistance de la sécheresse de l’année hydrologique 1975-1976 dans les coteaux du Bas-Quercy, contrairement au cumul de l’année 1976 (légèrement supérieur à la moyenne), et quin’est pas identifié comme une année de sécheresse exceptionnelle dans l’intégralité du Sud-Ouest. La confrontation avec la littérature scientifique et l’analyse proposée par différentsspécialistes des épisodes nous a permis de conforter nos analyses.Ce premier élément a été un moyen de confronter des données climatiques, mais surtoutmesurées, à un vécu des agriculteurs. De plus, l’atteinte du cycle de l’eau dans son intégralitéest claire : si l’étiage est particulièrement marqué en période estivale et de façon récurrente,les débits mesurés se révèlent bien inférieurs en période de sécheresse exceptionnelle (Veyrac,2009). L’appel à la littérature scientifique a confirmé le caractère exceptionnel de certainsépisodes, qui ont ainsi fait l’objet d’analyses approfondies.1.2.2. Recueillir le vécu des agriculteursPour comprendre la place et le rôle que peut avoir la sècheresse dans les pratiques desagriculteurs, nous avons choisi d’interroger les agriculteurs eux-mêmes. Nous avons doncmené des entretiens semi-directifs auprès de 63 exploitations (parfois 2 à 3 générations ontrépondu à nos questions), soit 6% des exploitations professionnelles comprises sur lescommunes concernées par un même bassin hydrologique, celui du Lemboulas. Cesexploitations sont très diversifiées autant au niveau des productions qu’au niveau dessurfaces. Elles regroupent 6,38 % de la SAU totale comprise sur les communes du bassin duLemboulas (données Agreste issues du RGA 1998).Nous avons pu recueillir plusieurs éléments :- l’historique de l’exploitation qui nous permet de percevoir les évolutions del’exploitation (surfaces globales, productions, techniques culturales) ;- les éléments constitutifs de la personne, à travers son âge, sa formation ou son parcoursprofessionnel, sa date officielle d’installation.- les aléas naturels auxquels il/elle doit faire face sur l’exploitation et la façon dont ilssont gérés ;- la perception de la sécheresse, de la sécheresse habituelle et de la sécheresseexceptionnelle.2. Résultats2.1. Une typologie de la sécheresseChacun des agriculteurs du bassin versant du Lemboulas distingue très clairement deuxtypes de sécheresse, ayant chacune des caractéristiques physiques et qu’ils appréhendent defaçon très différente. Seules 2 exploitations, dont le siège est situé dans une tête de bassin ontun micro-terroir particulièrement humide. Celles-ci n’appréhendent donc pas la sécheresse dela même manière que les autres.Nous reprendrons dans la suite de notre article la dénomination que les agriculteurs fontdes sècheresses.2.1.1. La « sécheresse habituelle »La « sécheresse habituelle », ou phénologique, correspond à un ou deux mois sans pluie ouà trois ou quatre mois secs, toutefois entrecoupés de quelques orages ponctuels. Attendue,cette sécheresse est aussi « appréciée » grâce à un certain nombre de pratiques adaptativesmises en place et permettant de passer cette saison sans encombres : apport de foin aux753

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