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Actes - Climato.be

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25 ème Colloque de l’Association Internationale de <strong>Climato</strong>logie, Grenoble 2012Ea ( T )( mm)= Pa( T )( mm)-13.5(Equation 3)où E a (T) et P a (T) sont respectivement l’apport annuel à l’exutoire d’un bassin donné, expriméen lame d’eau, et la pluie annuelle de période de retour T représentative de ce bassin. Lesapports naturels annuels aux barrages réservoirs se déduisent donc simplement de la pluiemoyenne annuelle et de la superficie de leur bassin versant. A titre d’exemple, le tableau 1présente les résultats obtenus pour les apports au barrage réservoir de H. Boughrara dansl’Oranais dont le volume utile est de 175 hm 3 .Tableau 1 : Calcul des apports fréquentiels au barrage réservoir H. Boughrara avant et après 1976.Période sèche Normale Période humideT 20 10 5 2 5 10 20Pluie (mm) avant 1976 248 283 329 430 544 607 662Pluie (mm) depuis 1976 195 223 259 338 428 478 521Apports annuels (hm 3 ) avant 1976 33 39 75 182 336 431 520Apports annuels (hm 3 ) depuis 1976 23 29 36 83 180 242 302La relation pluies-apports n’est pas linéaire et se traduit par un déficit d’apport trèssupérieur au déficit de pluviométrie. Ainsi, avant 1976, la pluviométrie normale sur le BV dubarrage-réservoir H. Boughrara était de 430 mm ; depuis 1976 elle est de 346 mm, soit undéficit de 21 %. L’apport annuel normal était de 182 hM 3 avant 1976 alors qu’il n’est plus quede 83 hM 3 depuis 1976, soit un déficit de 54 %.1.6. Prédiction de l’impact des changements climatiques sur la ressource en eauL’analyse ayant montré la robustesse de la relation pluies-apports dans un contexte nonstationnaire, cette relation permet alors d’anticiper les apports futurs selon différents scénariide changement climatique exprimés en termes d’évolution de la pluviométrie moyenne. Lesprévisions du GIEC relayées par des simulations à maille plus fine prévoient pour 2100 unediminution significative (20 à 40 % pour le scénario A2) de la pluviométrie en Algérie duNord en comparaison avec la période de référence de 1980-1999. Si, comme pour la rupturede 1976, le nombre d’évènements pluvieux reste sensiblement le même, i.e. les évènementspluvieux sont encore plus affaiblis, les pivots resteront quasi inchangés, et, par l’approcheprobabiliste décrite ci-avant, on est alors en mesure de prédire les valeurs des apports pour lesdifférentes périodes de retour selon différents scénarii. Le tableau 2 présente les prédictionsd’apports en 2100 au barrage-réservoir H. Boughrara en supposant une diminution desprécipitations annuelles de 40 % par rapport aux valeurs de précipitations observées après1976. Ces valeurs sont à rapprocher des valeurs du tableau 1 et suggèrent, à terme, unediminution considérable des apports et donc une situation très problématique.Tableau 2 : Calcul des apports fréquentiels au barrage réservoir H. Boughrara à l’horizon 2100.Période sèche Normale Période humideT 20 10 5 2 5 10 20Pluie (mm) en 2100 117 134 155 203 257 287 313Apports annuels (hm 3 ) en 2100 34 5,7 9,2 18,5 31 41 61ConclusionLa sécheresse persistante en Algérie depuis le milieu des années 1970 jusqu’au moins en2004 et le déficit des ressources en eau qui en a résulté (jusqu’à 50 % de déficit des apports)ont posé des problèmes socio-économiques difficiles à résoudre (Filali, 2004 ; Frigui et al.,2009 ; El Gueddari et al., 2009). Est-ce une manifestation de changements climatiques ?Récemment la situation semble s’être améliorée, n’est-ce qu’un simple répit ? Sur le plan de641

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