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Actes - Climato.be

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25 ème Colloque de l’Association Internationale de <strong>Climato</strong>logie, Grenoble 2012systèmes convectifs précipitants sur ces zones en moyenne plus chaude dépend également del’existence de fortes hétérogénéités de plus petite échelle à l’intérieur du pixel de 40 x 40 km².Ces hétérogénéités impliquent la présence de patchs humides qui vont fournir l’humiditénécessaire. De plus, les gradients entre zones humides et zones sèches favorisent descirculations de basse couche susceptibles de mobiliser l’énergie disponible sur une régionglobalement plus chaude que son environnement. Les systèmes convectifs qui naissent dansce type d’environnement peuvent se propager sur plusieurs centaines de kilomètres et ilapparaît que leur trajectoire est également contrainte par l’existence de gradients d’humidité.Bien qu’il soit difficile de mener des études précises des écoulements atmosphériquesassociés à chacun des cas ainsi détectés, on peut imaginer que la coexistence de patchshumides et secs tout au long de la trajectoire permet d’alimenter le système en mouvement àla fois en humidité et en énergie. Sous cet angle, les lignes de grains peuvent être vues commedes systèmes remarquablement bien adaptés à la génération de pluie dans un environnementoù l’eau est peu présente et difficile à mobiliser.Le contrôle des rétroactions de la surface continentale sur la dynamique des systèmesconvectifs - et donc, à plus grande échelle, sur la dynamique de la mousson - est par essencemultifactorielle. AMMA a permis d’avancer en favorisant des études systématiques et degrande ampleur sur cette question, par opposition aux études menées antérieurement sur descas isolés et bien documentés. Comme le soulignent Guichard et al. (2012), les travaux menésdans AMMA « suggèrent qu'une prise en compte plus précise des hétérogénéités de surfacepourraient améliorer la prévision des systèmes convectifs précipitants … [et] qu’au-delà, lessensibilités observées montrent que ces rétroactions entre humidité du sol et précipitationsont susceptibles d'influencer les épisodes de sécheresse en milieu semi-aride,particulièrement sensibles aux évolutions climatiques ».ConclusionsAprès 9 ans d’activité, AMMA s’est positionné comme le programme de référence sur leclimat, la météorologie et le cycle de l’eau en Afrique de l’Ouest. L’ensemble descompétences rassemblées a permis des progrès significatifs sur nos connaissances et notrecompréhension des aspects multi-échelles et multi-disciplinaires du système couplé océanatmosphère-continentde la mousson ouest-africaine. De nombreuses publications (plus de600 à ce jour dans des revues internationales, dont 9 numéros spéciaux) attestent del’engouement et du foisonnement d’idées suscité par ce programme. Il était impossible en unseul article de couvrir toutes les réalisations d’un projet de cette ampleur. Plusieurs numérosspéciaux ou articles de synthèse permettront au lecteur intéressé de rentrer plus dans le détaildes résultats obtenus par telle ou telle composante du programme : la dynamiqueatmosphérique, la convection et la modélisation (Lafore et al., 2010 ; Xue and Ruti, 2010), lerôle de l’océan (Brandt et al., 2011 ; Caniaux et al., 2011), celui des aérosols (Haywood,2008 ; Dentener et al., 2008), l’hydrologie, l’agriculture et les surfaces continentales (Le<strong>be</strong>l etal., 2009 ; Peugeot et al., 2012 et Sultan et al., 2012). Des visions transversales aux différentsdomaines d’étude sont également disponibles dans Polcher et al. (2011 – Atmospheric ScienceLetters) et dans Janicot et al. (2012 – La Météorologie).Au-delà des premiers résultats scientifiques, AMMA a eu un fort effet structurant, que cesoit par la mise en œuvre de son programme de mesure, ou par toutes les recherches qui sesont agrégées autour - dont certaines n’utilisent d’ailleurs pas directement ces observationsspécifiques, comme on l’a vu dans les exemples choisis pour cet article. Une communauté derecherche d’environ 600 personnes s’est ainsi constituée, incluant plus de 250 chercheursafricains, regroupés en un réseau AMMA-Afrique ; quatre grandes conférencesinternationales ont été organisées (2005, 2007, 2009 et 2012) dont deux en Afrique et ont24

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