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Actes - Climato.be

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25 ème Colloque de l’Association Internationale de <strong>Climato</strong>logie, Grenoble 2012On note cependant certaines similitudes sur les deux espaces : 1998 (année froide), 2000(année froide et humide), 2003 (année chaude et sèche) ou 2005 (année tempérée et sèche).Ces variations interannuelles permettent alors de comparer les calendriers et variationsphénologiques pour différentes années enregistrant des écarts pluvio-thermiques significatifs.Afin de comparer la variabilité des phénophases et des contraintes climatiques, pourchacun des pixels (essentiellement des espaces agricoles pour le milieu armoricain et desespaces naturels – ou en tous les cas, faiblement anthropisés – pour le milieu alpin), oncalcule le coefficient de corrélation de Spearman entre une série phénologique et une sérieclimatique. La série phénologique est constituée des dates de l'événement phénologique(débourrement ou sénescence) pour chaque année et les séries climatiques sont constituées dela moyenne saisonnière pour chacune des variables (température et précipitations) pourchacune des quatre saisons. On obtient donc pour chaque pixel, 16 coefficients de corrélationsoit 8 par événement phénologique. On sélectionne ensuite la variable climatique quienregistre le coefficient le plus élevé (la valeur absolue du coefficient devant être supérieure à0,5) comme facteur explicatif. Pour le milieu armoricain, on observe que le cumul saisonnierde précipitation est le facteur permettant d'expliquer au total 80 % (resp. 60 %) des variationsdes dates de débourrement (resp. sénescence) alors que dans le cas de la ZA Alpes, lesprécipitations et les températures indiquent un contrôle équivalent sur les variationstemporelles des dates phénologiques, de l’ordre de 53-54 % pour le facteur thermique contre46-47 % pour le facteur pluviométrique (figure 5). Les spécificités géographiques etécologiques de chaque région pourraient expliquer ces différences de comportement. Dans lesAlpes, la température est un facteur bioclimatique limitant dans les zones de haute altitude(par rapport à l’apparition du gel) contrairement aux précipitations qui sont plus importantes àbasse altitude. En Armorique, l'amplitude des variations saisonnières de température étantplus faibles que celles des précipitations, la température ne semble pas être le facteurexplicatif prépondérant sur le calendrier phénologique.Figure 5 : Proportion des différentsfacteurs climatiques (température etprécipitations saisonnières) retenus pourexpliquer la variabilité de deux datesphénologiques (débourrement, en haut etsénescence, en bas) pour deux espaces àl'occupation du sol très différente(terrains agricoles de la ZA Armorique àgauche, et terrains naturels de la ZAAlpes à droite). Le facteur thermique esthachuré.Les prévisions climatiques du projet d'ENSEMBLE (Van der Linden et al., 2009) prévoientpour le futur (2021-2050) une augmentation des températures plus significative au sud de laFrance qu'au nord, avec une répartition saisonnière homogène, ainsi qu’une diminution desprécipitations sur la partie Sud de la France et une augmentation sur la partie Nord (la positionde la limite nord-sud n'étant pas encore clairement identifiée). En hiver, les précipitationsainsi que la température seront plus élevées provoquant ainsi un débourrement plus rapide dela végétation tandis que pour la sénescence, une prise en compte des événements climatiquesextrêmes (sécheresse et vague de chaleur) reste à préciser pour déterminer leur évolutionfuture (sachant que ces aléas sont prévus à la hausse).605

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