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Actes - Climato.be

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25 ème Colloque de l’Association Internationale de <strong>Climato</strong>logie, Grenoble 2012Par ailleurs, les stratégies d’adaptation aux variations climatiques, comme l’irrigation,peuvent augmenter le risque de transmission du paludisme. En effet, les précipitationsdiminuent et/ou les marécages s’assèchent, il pourrait se trouver moins de gîtes larvairespotentiels pour les moustiques. Cependant, une telle réduction pourrait être en partiecompensée par l’utilisation par les moustiques d’autres gîtes, comme les mares se formantdans les lits de rivière en voie d’assèchement ou dans les puisards utilisés par les jardinierspour stocker l’eau.2.2.2. Sensibilité des infections à la températureLa variation positive de la température n’est pas négligeable, car elle amplifierait lesrisques sanitaires. En effet, les températures élevées favorisent une reproduction rapide desmicro<strong>be</strong>s par scissiparité, c’est-à-dire par division transversale (Mbaye et Paul, 2010). De cefait, ceux-ci manifestent une vitalité et une virulence maximales, tout en renforçant leur degréde résistance hors de l’organisme humain (Diata, 1991). Ainsi, la prévalence du paludisme etsa recrudescence saisonnière peuvent s’expliquer partiellement par la persistance del’inconfort sur une bonne partie de l’année (figure 6).Figure 6 : Variation mensuelle de la température de l’air (en °C) et du nombre d’hospitalisés palustres au CHUde Kara (à gauche) et au CHR de Tomdé (à droite). Source : données cliniques et de la Météorologie Nationale.La légère hausse de la température sur la période 1981-2010 semble donc expliquer enpartie la recrudescence saisonnière de pathologies palustres. On peut conclure que lestempératures moyennes ont été favorables à l’augmentation des cas et à l’existence du picépidémiologique. Cette hausse des températures accélérera le cycle de développement duparasite dans le moustique, favorisant la transmission et augmentant ainsi le fardeau de lamaladie.Les parasites responsables du paludisme se développent dans le moustique vecteur lorsqueles conditions optimales sont réunies, quand la température moyenne se situe entre 20°C et30°C. Cette température est de 25,8°C au mois de septembre (moyenne thermique de 1980 à2010) qui enregistre le pic épidémiologique. Comme la corrélation précédente, le coefficientde corrélation entre le nombre d’hospitalisés et la température moyenne mensuelle est négatif.La valeur absolue maximale de la corrélation est observée en septembre (r = -0,36 au CHU et0,28 au CHR). Quand le nombre des hospitalisés palustres atteint son maximum enseptembre, la température présente un minimum (figure 6).Il faut préciser que les conditions climatiques ne sont pas les seuls éléments responsablesde l’évolution temporelle du paludisme et que les éléments socio-environnementaux entrentégalement en jeu pour répandre la maladie. Le mode de vie de la population (consommationet déchet de résidus solides urbains à ciel ouvert), l’inefficacité des politiques de santépublique (concernant le contrôle ou les programmes de combat de la maladie), le manque61

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