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Actes - Climato.be

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25 ème Colloque de l’Association Internationale de <strong>Climato</strong>logie, Grenoble 20122. Le déficit hydrique et l’intensité de la sécheresseLogiquement l’expression de la sécheresse est à rechercher dans les valeurs des déficitsclimatique et hydrique, qui sont calculées de mois en mois, parallèlement àl’Evapotranspiration réelle (ETR) (figure 3).2.1. Les indicateurs du déficit hydriqueLe déficit climatique (P-ETP)qu’on note d’un mois à l’autre est unindicateur brut de l’intensité de lasécheresse. Il résulte du niveau decompensation de l’ETP par P. Savaleur est à remplacer par le déficithydrique (D = ETP-ETR) qu’onobtient après le calcul de ETR d’unmois à l’autre en tenant compte dutransfert d’une partie des excédentshydriques enregistrés certains moissur les mois déficitaires suivants(figure 3).Ce transfert est assuré par laréserve utile du sol (RU). La valeurde référence de cette réservetransférable proposée par les auteursest égale à 80 mm. Elle correspond àla réserve utile indiquée pour les solsalluviaux courants dans les plaines(Yankovitch, 1956).Figure 3 : Bilans hydriques de quatre stations tunisiennes, avecexcédent transférable de 160 mm (moyennes de la période 1950-2003).Pour tenir compte de la réserve profonde accessible aux racines des végétaux ligneuxméditerranéens, il convient de doubler cette valeur de référence et de calculer le déficithydrique avec une réserve transférable de 160 mm (D 160 ). Cette dernière valeur donne lesmêmes résultats que la première, sauf pour les stations les plus humides, qu’elle permet ainside mieux différencier. Le déficit fort des mois de l’été méditerranéen pèse lourd dans ledéficit annuel, ce qui ne favorise pas la différenciation des nuances xériques internes audomaine méditerranéen. Pour dépasser cet inconvénient, il convient de retenir comme indicede l’intensité de la sécheresse le déficit hydrique relatif (D 160 /ETP).Le déficit hydrique relatif établit une équivalence de base entre les mois de l’année. Sesvaleurs varient de 0 (si tous les mois sont humides) à 12 (si tous les mois sont secs). La valeurde cet indicateur peut s’exprimer ainsi en équivalent de mois secs. C’est toujours unindicateur de synthèse de l’intensité de la sécheresse, à ne pas confondre avec la durée de lapériode à déficit hydrique (saison sèche), notion moins intéressante ici, car elle ne permet pasde différencier les étages et les stations arides et désertiques présentant partout 12 mois àdéficit hydrique. Par contre, avec le déficit hydrique relatif, on distingue toutes les classesbioclimatiques sur la base d’intervalles réguliers de 1 mois, sauf pour les étages semi-aridessupérieur et inférieur, qui font deux classes à deux mois d’intervalles (tableau 1, figure 4).On remarque que les stations de Béja, Kairouan, Gabès et Jerba gardent leur positionconnue au niveau des seuils entre les étages et confirment les seuils retenus pour délimiter lesétages bioclimatiques. La seule station qui parait mal classée est Tala, probablement en raisonde la surévaluation de son ETP déjà évoquée plus haut.324

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