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HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad

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1. Politiques financières<br />

- 1 -<br />

Chapitre I<br />

RESSOURCES POUR LE <strong>DE</strong>VELOPPEMENT<br />

A. MOBILISATION <strong>DE</strong>S RESSOURCES INTERIEURES<br />

DANS LES PAYS EN <strong>DE</strong>VELOPPEMENT<br />

1. Les graves difficultés financières extérieures rencontrées par les pays<br />

en développement dans les années 80 ont accentué l'importance d'une<br />

mobilisation plus ample des ressources intérieures, ainsi que de leur<br />

affectation et de leur utilisation optimales. Ces efforts sont nécessaires non<br />

seulement pour gérer la dette et la balance des paiements, mais aussi pour<br />

assurer un développement soutenu à plus long terme.<br />

2. Dans les pays qui ont récemment enregistré un net recul de leur niveau de<br />

vie, il faut chercher à ce qu'une amélioration globale de l'épargne soit<br />

essentiellement une conséquence d'une reprise économique et non un moyen de la<br />

déclencher (encore qu'une discipline budgétaire plus rigoureuse s'impose, nous<br />

le verrons, dans un certain nombre de cas). L'affectation et l'utilisation de<br />

l'épargne peuvent être encore considérablement améliorées par des réformes<br />

d'orientation concernant le secteur financier et le secteur public.<br />

Les progrès dans ces domaines peuvent contribuer à relancer et à soutenir la<br />

croissance (donc à accentuer peu à peu la propension générale à épargner),<br />

à condition que ces avantages ne soient pas annulés par un accroissement des<br />

paiements du service de la dette ou par une diminution des apports financiers<br />

de l'extérieur. De fait, un allégement du service de la dette et/ou des<br />

apports plus abondants de capitaux pourraient eux-mêmes favoriser une<br />

augmentation de l'épargne intérieure en atténuant les difficultés de devises<br />

qui, dans de nombreux pays en développement, maintiennent l'activité<br />

en dessous des niveaux que la capacité de production de l'économie<br />

justifierait.<br />

3. La part de l'épargne intérieure dans le revenu national dépend en partie<br />

de facteurs sociaux, culturels et démographiques qui ne sont pas susceptibles<br />

d'être influencés par la politique économique. En revanche, un certain nombre<br />

d'autres éléments, tels que le niveau du revenu national, sa répartition entre<br />

catégories et groupes, ainsi qu'entre le secteur public et le secteur privé,<br />

de même que les incitations à l'épargne, peuvent subir le contrecoup de la<br />

politique choisie.<br />

4. Mais c'est sur l'affectation et l'utilisation de l'épargne que les<br />

politiques des taux d'intérêt et autres politiques financières ont un effet<br />

particulièrement prononcé. Pour que l'épargne se dirige vers les domaines où<br />

le taux de rendement social est le plus élevé, il faut que les entrepreneurs<br />

soient incités à entreprendre 1'investissement et aient les moyens de<br />

rassembler les capitaux nécessaires. Les politiques financières prennent alors<br />

une grande importance, car, en influençant le comportement des épargnants et<br />

des intermédiaires financiers, elles déterminent les formes sous lesquelles<br />

l'épargne est détenue et transférée, donc aussi les conditions et le volume<br />

des ressources financières disponibles pour les divers secteurs et activités<br />

économiques.

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