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HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad

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Ces mesures pourraient notamment consister à renforcer et élargir les<br />

mécanismes existants, par exemple le système de bonification des intérêts ou<br />

les mécanismes de consolidation financés par le réemploi de ressources ou des<br />

fonds d'affectation spéciale 18/. En particulier, le système de bonification<br />

des intérêts de la Banque mondiale aurait besoin d'un surcroît de ressources<br />

pour couvrir non seulement tous les intérêts dus par les pays remplissant les<br />

conditions requises, mais encore le refinancement, à des conditions<br />

privilégiées, du principal dû à la Banque mondiale. D'autre part, la Banque<br />

africaine de développement pourrait instituer un programme analogue de<br />

bonification des intérêts.<br />

2. Le financement extérieur du développement<br />

a) Tendances récentes<br />

120. Les années 80 ont apporté des changements profonds dans le volume et la<br />

structure des courants financiers vers les pays en développement, ainsi que<br />

dans les politiques des créanciers du secteur public ou privé lj)/. Après de<br />

fortes baisses de 1982 à 1987 et malgré une certaine reprise depuis, les<br />

apports extérieurs nets aux pays en développement en 1990 ont été, en termes<br />

réels, d'environ 40 % inférieurs au niveau atteint en 1981 (voir tableau<br />

annexe 1-1). Cette régression s'est accompagnée de la persistance d'intérêts<br />

élevés, entraînant par conséquent la contraction des transferts financiers<br />

nets et l'apparition de transferts négatifs nets dans de nombreux pays<br />

débiteurs, en particulier dans les pays à revenu intermédiaire lourdement<br />

endettés. Ainsi qu'il ressort du tableau annexe 1-2, les pays en développement<br />

importateurs de capitaux, dans leur ensemble, ont enregistré des transferts<br />

négatifs nets sans précédent, qui ont représenté en moyenne 20 milliards de<br />

dollars par an pendant la période 1983-1990 20/. Une partie de cette somme est<br />

le fait des pays d'Asie récemment devenus pays à excédent (Hongkong,<br />

République de Corée, Singapour et Province chinoise de Taiwan), mais la<br />

majeure partie a été versée par des pays qui, étant donné le niveau<br />

relativement faible de leur revenu, n'avaient pas les moyens de transférer des<br />

ressources à l'étranger. Ce phénomène généralisé représente une inversion<br />

manifeste du rapport antérieur entre le financement extérieur et la<br />

croissance, dans lequel des transferts positifs nets permettaient aux<br />

investissements de dépasser les niveaux qui auraient correspondu à l'épargne<br />

intérieure seule.<br />

121. Pour faire face aux pertes causées par l'inversion des transferts nets,<br />

il a fallu ajuster notablement les balances commerciales. Le volume des<br />

exportations a beaucoup augmenté, surtout dans les pays à revenu<br />

intermédiaire, mais l'ampleur et le rythme de l'ajustement nécessaire n'ont<br />

pas permis d'éviter une compression radicale des importations. Dans de<br />

nombreux pays surendettés, l'adaptation aux fluctuations marquées des<br />

transferts nets a été rendue plus difficile par le marasme des prix des<br />

produits primaires. La dégradation des termes de l'échange qui en est résultée<br />

a augmenté le coût réel du service de la dette extérieure.<br />

122. Autre changement fondamental du financement du développement : la<br />

contraction brutale des apports privés et l'augmentation concomitante de la<br />

part des apports de source publique. Dès 1990, cette part représentait un peu

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