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HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad

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c) Dette multilatérale<br />

- 34 -<br />

116. Pour de nombreux pays en développement, en particulier les pays à faible<br />

revenu, la dette multilatérale représente une fraction importante de la dette<br />

totale. Le service toujours plus lourd de cette dette a contribué à la forte<br />

baisse des transferts financiers nets des institutions financières<br />

multilatérales et certains pays débiteurs ont accumulé des arriérés non<br />

négligeables auprès du FMI. Les institutions de Bretton Woods, en<br />

particulier, sont devenues un élément du problème de la dette.<br />

117. Les institutions financières multilatérales ont pris quelques mesures<br />

pour alléger le service de la dette multilatérale et contribuer ainsi à éviter<br />

les arriérés. La Banque mondiale, par exemple, a décidé en 1988 que 10 % de<br />

sommes remboursées à 1'IDA serviraient à aider les pays répondant aux critères<br />

de 1'IDA à payer leurs intérêts sur les dettes contractées aux conditions du<br />

marché auprès de la BIRD. Un certain nombre de pays donateurs ont dégagé des<br />

ressources supplémentaires à cette fin. Le FMI a créé la facilité d'ajustement<br />

structurel et la facilité d'ajustement structurel renforcée pour apporter une<br />

aide à des conditions de faveur aux pays à faible revenu.<br />

118. Le Fonds a toutefois dû prendre d'autres mesures pour les arriérés déjà<br />

accumulés. Appliquant sa formule "intensifiée et coopérative", il a mobilisé<br />

des ressources supplémentaires auprès de pays membres développés en<br />

constituant des groupes d'appui pour aider les pays en développement débiteurs<br />

redevables d'arriérés au Fonds qui étaient disposés à adopter des mesures<br />

correctives. La formule n'a eu qu'un succès limité, et deux pays seulement<br />

(Guyana et Honduras) ont pu ainsi liquider leurs arriérés auprès du FMI.<br />

En 1990, le FMI a adopté la formule des "droits", selon laquelle un pays<br />

membre qui a de longue date un arriéré massif peut - s'il obtient<br />

régulièrement de bons résultats pendant la durée d'un programme<br />

d'"accumulation de droits" suivi par le FMI - acquérir des "droits" à un<br />

financement futur, à concurrence du montant des arriérés dont il était<br />

redevable en début de programme. La formule des "droits" marque un très grand<br />

progrès dans le traitement des problèmes de la dette multilatérale, car elle<br />

permet de rééchelonner indirectement des arriérés multilatéraux, qui ne sont<br />

pas, en principe, susceptibles de rééchelonnement. Toutefois, son application,<br />

qui exige aussi un financemnet à moyen terme par un groupe d'appui, s'est<br />

révélée extrêmement compliquée et prend beaucoup de temps. Jusqu'à présent,<br />

seuls la Zambie et le Pérou en ont profité. Parmi les difficultés rencontrées,<br />

il faut citer l'absence de plan relatif aux arriérés auprès de la Banque<br />

mondiale et la charge financière découlant d'obligations antérieures du<br />

service de la dette envers le Fonds qui viennent à échéance pendant la durée<br />

d'application du programme (y compris les paiements d'intérêts sur les<br />

arriérés bloqués).<br />

119. La question des arriérés auprès des institutions multilatérales est l'un<br />

des aspects du problème général de la dette qu'il convient de continuer de<br />

traiter de façon concertée et sous l'angle de la croissance. Il faut en<br />

priorité, à cet égard, augmenter substantiellement les transferts nets<br />

desdites institutions, accroître l'efficacité de la formule des "droits",<br />

y compris par une mobilisation plus rapide des ressources par les groupes<br />

d'appui et appliquer d'urgence les mesures recommandées par la<br />

deuxième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés.

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