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HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad

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220. La majeure partie des exportations d'articles manufacturés de l'Amérique<br />

latine provient toujours d'un petit nombre de pays, en particulier le Mexique<br />

et le Brésil. En 1990, ces deux pays ont fourni les trois quarts de la valeur<br />

des articles manufacturés que les pays développés ont achetés sur le continent<br />

latino-américain. La même année, ces deux pays ont été pratiquement les seuls<br />

fournisseurs de machines et de matériel de transport livrés aux Etats-Unis par<br />

l'Amérique latine. La modernisation de la production et l'accès aux nouvelles<br />

technologies sont des conditions essentielles pour permettre à un nombre accru<br />

de pays d'Amérique latine d'améliorer leur compétitivité et d'accroître leurs<br />

parts des exportations mondiales d'articles manufacturés.<br />

221. Tant pour l'Afrique du Nord que pour l'Afrique subsaharienne, la<br />

croissance en volume des exportations d'articles manufacturés s'est<br />

sensiblement accélérée en 1985-1990, mais la valeur des exportations est<br />

restée minime. Rares sont les pays africains qui disposent d'un potentiel<br />

d'exportation dans le secteur manufacturier. De surcroît, la concentration de<br />

la production, qui est un trait saillant de la structure des exportations<br />

africaines d'articles manufacturés, est encore très forte, les vêtements et<br />

les textiles représentant le poste le plus important. En 1990 trois pays<br />

(Maurice, Maroc et Tunisie) se partageaient plus de 90 % de la valeur des<br />

ventes de vêtements des producteurs africains sur les marchés des pays<br />

développés. La même année, plus de 70 % de la valeur des textiles achetés<br />

à l'Afrique par les pays développés provenaient de quatre pays seulement<br />

(Côte d'Ivoire, Egypte, Maroc et Tunisie). Le volume des importations<br />

africaines d'articles manufacturés a encore diminué en 1985-1990, ce qui<br />

risque d'avoir des effets défavorables sur la rénovation du parc de machines<br />

et d'équipement et sur les investissements dans de nouvelles capacités (voir<br />

tableau II-l). En Afrique, la stagnation du processus d'industrialisation et<br />

de la croissance du potentiel productif et de la productivité n'appartient<br />

certainement pas au passé. Au demeurant, la faiblesse de l'infrastructure<br />

africaine, ainsi que le niveau élevé des coûts de transport encourus pour<br />

atteindre les grands marchés d'outre-mer, demeurent des obstacles redoutables<br />

qui entravent une expansion plus rapide des exportations.<br />

222. Les performances du secteur extérieur des pays les moins avancés ont été<br />

décevantes dans les années 80, caractérisées qu'elles sont par la<br />

quasi-stagnation du volume tant des exportations que des importations.<br />

De plus, le pouvoir d'achat des exportations n'a enregistré aucune<br />

amélioration entre 1980 et 1985 et a reculé pendant la seconde moitié de la<br />

décennie. La chute du pouvoir d'achat, la ponction persistante opérée sur les<br />

recettes d'exportation pour assurer le service de la dette extérieure et, dans<br />

bien des cas, l'application de politiques d'ajustement déflationnistes ont<br />

entraîné une compression des importations, en particulier des importations<br />

d'articles manufacturés, dans la seconde moitié de la décennie 80.<br />

Les pénuries de biens d'importation essentiels et les faibles taux<br />

d'utilisation de la capacité ont été, à leur tour, les conséquences les plus<br />

graves de cette réduction des importations. Les exportations d'articles<br />

manufacturés ont fortement progressé en volume entre 1985 et 1990, mais la<br />

base d'exportation des pays les moins avancés est restée tributaire des<br />

produits agricoles et des matières premières (voir tableau II-l).

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