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HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad

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756. Dans le cadre des négociations d'Uruguay, les débats ont porté sur<br />

le problème de la défense des valeurs culturelles. Les Etats-Unis se sont<br />

fermement opposés à toute exception générale ou sectorielle qui permettrait<br />

de restreindre le commerce des services audiovisuels pour des raisons<br />

culturelles. Les autres pays ont reconnu, pour la plupart, que l'aspect<br />

culturel était d'une importance cruciale dans ce secteur et devait être pris<br />

en compte dans la négociation de tout engagement de libéralisation du commerce<br />

des services audiovisuels, mais ils avaient des avis divergents sur la manière<br />

de traiter la question dans le cadre multilatéral. Certains étaient favorables<br />

à la rédaction d'une note sectorielle prévoyant une libéralisation dans ce<br />

secteur tout en reconnaissant qu'il est légitime de recourir à des instruments<br />

de politique générale pour préserver les valeurs culturelles. La Communauté<br />

économique européenne a présenté par la suite une proposition précise<br />

à ce sujet.<br />

757. D'autres pays ont reconnu que la volonté de préserver le patrimoine<br />

culturel était légitime, mais ils ont estimé que la question pouvait faire<br />

l'objet de réserves formulées dans les annexes et ne justifiait pas une note<br />

sectorielle distincte. D'autres encore, dont le Canada, ont estimé que les<br />

aspects culturels n'étaient pas limités au secteur audiovisuel et devraient<br />

faire l'objet d'une exception générale incluse dans le cadre proprement dit.<br />

Il convient de rappeler que le Canada a obtenu que les "industries<br />

culturelles" - notion beaucoup vaste - soient exclues de l'Accord de<br />

libre-échange avec les Etats-Unis 285/. Par ailleurs, le puissant cartel<br />

d'exportation, la Motion Picture Association of America, a porté plainte<br />

contre plusieurs pays qui avaient prétendument refusé l'accès à leur marché de<br />

films cinématographiques, de programmes de télévision et d'enregistrements<br />

vidéo grand public 286/, invoquant pour cela l'article 301 de la loi sur le<br />

commerce de 1974 avec ses amendements, afin d'encourager les Etats-Unis à<br />

prendre des mesures de rétorsion unilatérales.<br />

h) Considérations de politique générale<br />

758. Etant donné l'asymétrie de la structure du marché et des capacités<br />

technologiques, évoquée précédemment, et comme l'incidence des progrès<br />

technologiques dans le domaine des services audiovisuels est incertaine, les<br />

pays en développement peuvent être amenés à protéger leur industrie<br />

audiovisuelle pour lui permettre de se renforcer et de faire face à la<br />

concurrence des fournisseurs étrangers et ils peuvent conclure des accords<br />

avec des pays de la même région ou avec des pays proches par la langue ou la<br />

culture. La plupart des participants aux négociations d'Uruguay ont reconnu<br />

l'importance de ce droit, qu'il semble donc nécessaire de protéger. Le<br />

développement de la télévision par satellite a déjà vidé de son sens la notion<br />

traditionnelle de frontières nationales. La coopération financière et<br />

technique internationale pour la production d'oeuvres audiovisuelles peut<br />

aider à limiter les risques et à élargir la part du marché international<br />

revenant aux pays en développement. Les sociétés de production de ces pays<br />

pourraient envisager de coopérer avec des pays voisins et avec les pays<br />

développés pour produire des films cinématographiques et des programmes

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