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HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad

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des intérêts des pays en développement et de la mesure dans laquelle ils<br />

subissent les conséquences de l'interdépendance économique.<br />

92. Les apports financiers extérieurs aux pays en développement ont augmenté<br />

depuis 1987, mais demeurent très inférieurs à ce qu'ils étaient au début des<br />

années 80. Corrigés de la valeur unitaire des importations, les courants<br />

financiers totaux à long terme vers les pays à revenu faible ou intermédiaire<br />

étaient, en 1988-1990, inférieurs de près d'un quart à ceux de 1980-1982.<br />

L'aide publique au développement est restée stationnaire jusqu'en 1987 et a<br />

augmenté de plus de 20 % depuis. Les investissements étrangers directs ont<br />

également progressé ces dernières années, mais les prêts de sources privées, à<br />

la fois sous forme de crédits à l'exportation et de prêts à long terme, ont<br />

stagné depuis quelques années après être tombés à des niveaux très bas, malgré<br />

le dynamisme général des marchés internationaux de capitaux. L'accès des pays<br />

en développement aux crédits bancaires internationaux demeure extrêmement<br />

limité et, en 1989, les prêts bancaires nets à moyen et à long terme aux pays<br />

ayant des difficultés à assurer le service de leur dette atteignaient moins<br />

d'un dixième du niveau de 1980-1982. La persistance de taux d'intérêt réels<br />

élevés sur la dette extérieure et le marasme des prix sur les marchés mondiaux<br />

de nombreux produits primaires exportés par les pays en développement<br />

débiteurs ont encore aggravé leur situation financière extérieure.<br />

Les arriérés à la fois de la dette commerciale et publique ont continué<br />

d'augmenter pour quantité de pays très endettés, ainsi que pour un certain<br />

nombre de pays à faible revenu depuis 1987.<br />

93. Pendant les années 80, de nombreux pays en développement ont enregistré<br />

une contraction des transferts financiers nets en provenance de l'extérieur et<br />

beaucoup ont enregistré un transfert financier négatif net chaque année<br />

depuis 1983; ces transferts se sont effectués surtout avec des banques<br />

commerciales, mais aussi avec quelques créanciers publics. La perte de<br />

ressources provoquée dans les pays endettés par le retournement des transferts<br />

financiers nets depuis le début des années 80 a représenté, en moyenne, 4,5 %<br />

environ du PIB. Près de la moitié de ces pays, auparavant bénéficiaires nets<br />

de ressources financières, sont devenus fournisseurs nets. La plupart des<br />

autres sont demeurés bénéficiaires nets, mais à des niveaux très inférieurs<br />

aux précédents. Pendant les années 80, le transfert net au titre des crédits a<br />

été négatif dans plus de 40 pays en développement, ainsi que le transfert<br />

global de ressources dans plus de 30 pays. Depuis le début de la crise de la<br />

dette, les pays en développement endettés ont, en général, dû transférer à<br />

l'extérieur entre 2 et 3 % de leur PIB, dans certains cas, 6 % ou plus.<br />

94. Ces pertes de ressources ont exigé un ajustement substantiel des balances<br />

commerciales. Dans la plupart des cas, les volumes exportés ont beaucoup<br />

augmenté, mais l'ampleur de l'ajustement requis n'a pas permis d'éviter une<br />

compression radicale des importations; la coexistence généralisée<br />

d'exportations plus abondantes et d'importations réduites pendant les<br />

années 80 était sans précédent. Dans de nombreux pays, l'adaptation aux fortes<br />

fluctuations des ressources financières extérieures disponibles a été rendue<br />

plus difficile par les prix bas de toute une série de produits primaires.<br />

La dégradation consécutive des termes de l'échange a fait monter le coût réel<br />

du service de la dette extérieure. Les pays en développement débiteurs, dans<br />

leur ensemble, ont constaté une dégradation de leurs termes de l'échange

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