05.07.2013 Views

HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad

HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad

HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

- 240 -<br />

596. La libéralisation du commerce mondial des services peut être en principe<br />

avantageuse pour tous les pays, y compris pour les pays en développement.<br />

Elle représente une chance d'accélérer, dans les années à venir, le<br />

développement technologique des pays en développement en stimulant<br />

l'efficacité des secteurs clefs, en améliorant l'accès aux intrants<br />

technologiques importés et en soutenant les exportations. En sera-t-il<br />

vraiment ainsi, et dans quelle mesure ? La réponse dépend du point de savoir<br />

si la libéralisation du commerce des services, grâce à l'échange négocié de<br />

concessions, tiendra suffisamment compte des asymétries fondamentales qui<br />

caractérisent les capacités existantes des secteurs tertiaires des pays<br />

développés et en développement, en particulier dans des secteurs clefs comme<br />

les services de construction et d'ingénierie, les télécommunications, les<br />

transports, les services professionnels et les services aux entreprises, où la<br />

dimension technologique est absolument cruciale. La libéralisation du<br />

commerce, en astreignant les pays en développement à un respect rigide des<br />

principes du traitement national, de l'accès aux marchés et du droit<br />

d'établissement les empêcherait de prendre les mesures voulues pour stimuler<br />

le dynamisme technologique des entreprises autochtones de leurs secteurs<br />

tertiaires. On a donc interprété comme un signe positif la reconnaissance du<br />

fait que leur participation au commerce mondial des services passe par un<br />

renforcement de leurs secteurs tertiaires nationaux et que l'accès négocié à<br />

leurs marchés conformément à des listes de concessions doit progresser compte<br />

dûment tenu des objectifs des politiques nationales et des niveaux nationaux<br />

de développement. Les conséquences de cette démarche pour les différents<br />

secteurs et les différents pays varieront selon le niveau des capacités<br />

existantes. Par exemple, une application conditionnelle du traitement national<br />

aux services de construction et d'ingénierie pourrait impliquer des mesures<br />

visant à encourager les sociétés étrangères à utiliser au maximum du matériel<br />

de fabrication locale et des ingénieurs et techniciens locaux et à former du<br />

personnel local 215/. Comme il est indiqué à la section B, l'incidence de ces<br />

mesures sur le dynamisme et la compétitivité technologiques dépendra de<br />

l'efficacité avec laquelle elles seront appliquées.<br />

597. L'idée de limiter le recours aux mesures visant l'investissement<br />

- qui subordonnent à certaines conditions l'approbation des investissements<br />

par les gouvernements - soulève des questions analogues. Certains préconisent<br />

l'adoption de disciplines englobant tous les aspects, notamment des<br />

prescriptions concernant la proportion d'intrants locaux et l'obligation<br />

d'exporter, car ces prescriptions entraîneraient une distorsion des échanges<br />

internationaux. Une variante plus radicale de cette conception irait même<br />

jusqu'à restreindre l'application de certaines mesures en matière<br />

d'investissement, par exemple l'obligation de créer des coentreprises, qui<br />

n'ont pas d'effet évident de déplacement des courants commerciaux, car elles<br />

feraient obstacle aux flux internationaux d'investissement. L'autre solution<br />

consisterait à laisser aux pays en développement toute latitude de recourir à<br />

de telles mesures quand ils le jugent nécessaire pour maximiser l'impact de<br />

l'investissement étranger direct sur leur développement, en particulier sur<br />

leur développement technologique, et pour empêcher les investisseurs étrangers<br />

de se livrer à des pratiques commerciales restrictives de nature à entraver la<br />

concurrence. Si cette souplesse est refusée aux pays en développement, ce sera<br />

au détriment de ceux d'entre eux, d'ailleurs peu nombreux, qui ont le mieux<br />

réussi, et continueront de réussir, à attirer l'investissement étranger.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!