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HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad

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entrent dans une ou plusieurs de ces catégories, celles qui sont appliquées<br />

sur les marchés des pays industrialisés ont, du fait de l'importance de ces<br />

marchés dans le commerce international, une incidence particulièrement forte<br />

sur le marché mondial.<br />

268. Une mesure globale, en termes monétaires, de tous les transferts<br />

effectués au profit des agriculteurs concernés, par le biais de programmes de<br />

soutien interne et de mesures commerciales, est 1'"équivalent des subventions<br />

à la production". Il ressort d'estimations que le secrétariat de l'OC<strong>DE</strong><br />

a faites à ce sujet pour les principaux produits agricoles (céréales, viande,<br />

produits laitiers et sucre) que les transferts effectués au cours de la<br />

décennie en faveur des agriculteurs des pays de l'OC<strong>DE</strong> ont été<br />

particulièrement élevés en 1987, avec quelque 177 milliards de dollars.<br />

Au cours de l'année en question ces transferts ont représenté environ 50 %<br />

du revenu agricole. Depuis lors ils ont relativement diminué, revenant<br />

à 168 milliards de dollars en 1988 et à 151 milliards de dollars en 1989, pour<br />

repasser en 1990 à 175 milliards de dollars 84./. Le coût supporté par les<br />

consommateurs du fait que les prix intérieurs sont soutenus à des niveaux<br />

supérieurs à ceux qu'ils atteindraient en l'absence d'interventions<br />

officielles (coût mesuré sous forme d'équivalent des subventions négatives à<br />

la consommation) est passé à 133 milliards de dollars. En outre, du fait que<br />

les estimations concernant ces deux équivalents ne portent pas sur tous les<br />

produits agricoles et ne comprennent pas tous les transferts imputables à la<br />

politique agricole, elles constituent une sous-évaluation des transferts<br />

globaux supportés par les contribuables (après déduction des recettes<br />

budgétaires provenant des droits de douane) et par les consommateurs (sous la<br />

forme de prix plus élevés), transferts que l'on a estimés à 299 milliards de<br />

dollars en 1990, ce qui représente un accroissement de 12 % par rapport à 1989.<br />

269. Les subventions à l'exportation ont été ces dernières années une<br />

importante source de différends concernant le commerce agricole, parce<br />

qu'elles servent à écouler sur les marchés mondiaux la production qui est<br />

en excédent par rapport aux besoins intérieurs. Du fait que les exportations<br />

subventionnées peuvent faire baisser les cours du marché mondiaux et servir<br />

à capturer des parts de marché, elles imposent des pertes de revenu aux<br />

exportateurs non subventionnés. Elles se traduisent cependant par des<br />

transferts de revenu au profit des pays importateurs de produits agricoles qui<br />

bénéficient des subventions. La part des subventions à l'exportation dans les<br />

niveaux moyens du soutien accordé en 1986-1988 à l'agriculture (en termes<br />

d'équivalents subventions à la production) par six pays de l'OC<strong>DE</strong><br />

(Australie, Canada, Communauté économique européenne, Etats-Unis, Japon et<br />

Nouvelle-Zélande) s'est située entre 0,3 % dans le cas de la Nouvelle-Zélande<br />

et 43,7 % dans le cas de la Communauté 85/.<br />

270. Les négociations commerciales multilatérales d'Uruguay ont fourni depuis<br />

la septième session de la Conférence le cadre dans lequel des efforts sont<br />

déployés pour aboutir à une réforme fondamentale du commerce mondial de<br />

produits agricoles. Lorsque les ministres se sont réunis à Punta del Este<br />

en 1986 pour lancer la nouvelle série de négociations, ils sont convenus,<br />

entre autres, que les négociations sur l'agriculture devaient viser<br />

"à libéraliser davantage le commerce des produits agricoles et à assujettir<br />

toutes les mesures touchant l'accès des importations et la concurrence à<br />

l'exportation à des règles et disciplines du GATT renforcées et rendues plus<br />

efficaces dans la pratique". Un examen à mi-parcours des négociations.

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