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HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad

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982. La communauté internationale a reconnu que l'aide financière<br />

internationale est indispensable pour aider les pays en développement à<br />

amortir l'impact des déficits de leurs recettes d'exportation de produits de<br />

base sur leur développement social et économique. Comme nous l'indiquions dans<br />

le chapitre I, ces moins-values ne peuvent plus être considérées comme un<br />

problème temporaire et appelé à s'inverser de la balance des paiements au<br />

niveau de chaque pays. La question qui se pose aux pays fortement tributaires<br />

des produits de base est de savoir comment faire face à la contraction des<br />

recettes d'exportation. Il est impossible de s'attaquer au problème ou de le<br />

résoudre au moyen du financement compensatoire traditionnel, ainsi que l'a<br />

montré la structure des tirages sur le FMI. Entre 1980 et 1989, le total des<br />

tirages des pays en développement sur les mécanismes de financement<br />

compensatoire du FMI ont atteint 10,5 milliards de DTS. Les principaux<br />

bénéficiaires ont été les grands exportateurs de produits de base, l'Argentine<br />

et le Brésil représentant 27 % du total des tirages. Pendant la même période,<br />

les pays les moins avancés n'en ont reçu que 7,5 %. Depuis 1983, le nombre des<br />

tirages s'est brusquement réduit, de plus de 20 à moins de 10 par an.<br />

En 1990, par exemple, il n'y en a eu que deux (Papouasie-Nouvelle-Guinée<br />

et Côte d'Ivoire). En conséquence, les remboursements ont, pendant plusieurs<br />

années, dépassé les nouveaux tirages. Devant les perturbations du marché du<br />

pétrole en 1990/91, un mécanisme pétrolier a temporairement été ajouté au<br />

dispositif compensatoire et a fonctionné à peu près comme le mécanisme destiné<br />

à financer l'importation de céréales. Pendant le premier semestre de 1991,<br />

neuf pays à revenu intermédiaire se sont servis de l'élément compensatoire de<br />

la Facilité de financement compensatoire et de financement pour imprévus<br />

du FMI, essentiellement pour remédier aux déficits des recettes d'exportation<br />

et aux excédents d'importations de pétrole. Cinq pays d'Europe orientale et<br />

centrale ont absorbé plus de la moitié du tirage total de 2 milliards<br />

de dollars.<br />

983. Le système STABEX issu de la Convention de Lomé entre les pays ACP et<br />

la Communauté économique européenne n'est pas un mécanisme de financement<br />

compensatoire au sens du FMI. Il procure des moyens financiers à l'usage de<br />

secteurs agricoles souffrant d'un manque à gagner des recettes d'exportation.<br />

S'il y a lieu, le financement fourni peut être utilisé à des fins de<br />

diversification vers d'autres activités agricoles ou pour la transformation de<br />

produits agricoles. Les ressources du STABEX ont atteint 925 millions d'ECU<br />

(815 millions de DTS) pour la période quinquennale 1986-1990 et la quatrième<br />

Convention de Lomé les a portés à 1,5 milliard d'ECU (1,4 milliard de DTS)<br />

pour la période 1991-1995. Les transferts totaux du STABEX pendant la<br />

période 1980-1989 se sont élevés à 1,8 milliard de DTS et le STABEX s'est<br />

trouvé à court d'argent pendant trois années consécutives au milieu des<br />

années 80. Pour des déficits enregistrés en 1989, 19 pays ont bénéficié de<br />

31 transferts, soit au total 181 millions de DTS. Aux termes de la quatrième<br />

Convention de Lomé, tous les transferts du STABEX se feront sous forme de<br />

dons. Le total des déficits pouvant justifier un appel au STABEX en 1990 ont<br />

atteint environ 1,2 milliard d'ECU (1,1 milliard de DTS), dont 86 %<br />

correspondaient au cacao et au café. Les fonds disponibles s'élevaient<br />

à 386 millions d'ECU, soit 32 % des déficits. Malgré des efforts pour trouver<br />

des fonds supplémentaires (100 millions d'ECU du système SYSMIN, solde de la<br />

deuxième et de la troisième Conventions de Lomé), le découvert se chiffre<br />

toujours à environ 60 % des déficits.

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