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HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad

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3. Contraintes financières et flux de technologie<br />

534. Contrairement à ce qui se passe pour une minorité d'exportateurs<br />

dynamiques d'articles manufacturés, qui sont des pays d'Asie, la capacité<br />

d'acquisition de technologie est restée très limitée dans la plupart des pays<br />

en développement au cours de la deuxième moitié de la décennie. Dans leur<br />

majorité, les pays en développement ne produisent qu'un éventail restreint des<br />

biens d'équipement nécessaires pour soutenir leurs investissements dans les<br />

installations et les machines, et ces productions sont surtout concentrées<br />

dans le secteur des ouvrages métalliques à faible intensité technologique.<br />

De plus, étant donné la forte spécialisation dans le secteur des biens<br />

d'équipement, il est pratiquement impossible, même pour des pays avancés, de<br />

faire exclusivement appel à une production locale de biens d'équipement 169/.<br />

535. L'évolution quantitative de la capacité de production (voir le<br />

graphique III-l) peut être observée au moyen d'une estimation du stock net de<br />

capital investi. Malgré l'imperfection des hypothèses nécessaires à cette<br />

estimation, les très nettes différences entre les régions géographiques 170/<br />

mettent en lumière les incidences à long terme de l'accumulation de capital.<br />

Les baisses récentes du stock de capital pour l'Amérique et l'Afrique en<br />

développement sont sous-estimées, car elles ne tiennent pas pleinement compte<br />

de la diminution de la valeur des actifs imputable au changement<br />

technologique. Dans ce contexte, une baisse du stock de capital ne traduit pas<br />

simplement une réduction de la capacité de production 171/, elle implique<br />

également que 1'aptitude des pays à suivre le rythme du progrès technologique<br />

global a diminué. Ce progrès étant très rapide, la contraction du stock de<br />

capital placera certains pays dans une situation où il leur sera encore plus<br />

difficile de conserver ou d'atteindre un niveau suffisant de compétitivité<br />

internationale dans les années 90 172/.<br />

536. Le problème est exacerbé par l'effet cumulatif des contraintes<br />

financières extérieures, qui se répercute sur la capacité productive des pays<br />

en développement et sur leur aptitude à suivre le rythme des changements<br />

technologiques globaux. Cette préoccupation revêt une importance particulière,<br />

car il s'est révélé difficile de remplacer les biens d'équipement importés par<br />

des biens produits sur place 173/.<br />

537. De plus, il faut aussi noter que le fait d'"ouvrir les économies aux<br />

investissements étrangers", il y a au moins quelques raisons de le penser,<br />

n'entraînera pas automatiquement 174/ une croissance plus rapide de ces<br />

investissements et ne réduira pas les contraintes. Les investissements<br />

étrangers sont en effet influencés par la cote de crédit d'un pays, elle-même<br />

déterminée par la situation de la balance des paiements, qui traduit notamment<br />

le rôle d'autres flux financiers. On constate que les pays qui ont reçu la<br />

plus grande partie des investissements étrangers directs ont été ceux qui ont<br />

également bénéficié d'autres types d'apports financiers, prêts commerciaux et<br />

aide publique, par exemple 175/. De plus, les pays les moins avancés,<br />

y compris ceux d'Afrique subsaharienne, qui ont été parmi les premiers à<br />

adopter une législation favorable aux investissements étrangers dans les<br />

années 70 et même avant, ont fort mal réussi à attirer cette forme de<br />

transfert de technologie.

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