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HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad

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résultant de la détente entre l'Est et l'Ouest - susceptibles d'être utilisés,<br />

en partie du moins, pour le développement. L'ÀPD provenant des pays de l'OC<strong>DE</strong><br />

équivaut à 5 % seulement de leurs dépenses militaires. S'il était possible de<br />

réduire ces dépenses de 2-4 % par an pendant les années 90, il en résulterait<br />

des économies de 200 milliards de dollars par an d'ici à 1995. L'affectation<br />

de 25 % de cette somme à l'aide aurait pour effet de doubler l'aide du CAD,<br />

qui serait alors voisine de 0,7 % du PNB des donateurs 28/.<br />

150. Il est devenu difficile d'évaluer dans quelle mesure les ressources<br />

destinées à l'aide multilatérale à des conditions commerciales seront<br />

suffisantes, car elles sont de plus en plus complémentaires des apports privés<br />

et des opérations de réduction de la dette. L'essentiel ici est de savoir<br />

jusqu'à quel point les institutions financières multilatérales peuvent en<br />

toute sécurité augmenter leurs prêts aux pays à revenu intermédiaire<br />

surendettés, en l'absence d'une nouvelle réduction marquée de la dette<br />

contractée auprès de banques commerciales et de créanciers bilatéraux, sans<br />

compromettre leur capacité de fournir des ressources suffisantes à d'autres<br />

emprunteurs et leur propre cote de crédit.<br />

151. Avec l'application du Plan Brady, les institutions de Bretton Woods<br />

jouent un rôle de plus en plus important dans la stratégie renforcée de la<br />

dette. A ce propos, des préoccupations se sont fait jour quant au partage<br />

inégal de la charge entre le secteur public et les banques commerciales.<br />

On peut toutefois soutenir que les opérations massives de prêts bancaires des<br />

années 70 étaient une aberration historique et que ce qui se passe<br />

actuellement est non seulement un transfert des risques du secteur privé au<br />

secteur public mais, ce qui est plus important, un transfert de tâches.<br />

La résistance opposée par les marchés des capitaux à l'octroi de nouveaux<br />

prêts aux pays à revenu intermédiaire fortement endettés peut aussi être<br />

considérée comme une défaillance temporaire du marché, qui renforce la thèse<br />

selon laquelle les apports publics de capitaux doivent jouer un plus grand<br />

rôle jusqu'à ce que ces pays redeviennent solvables. Il incombe spécialement<br />

aux institutions multilatérales d'aider les pays en développement à renouer<br />

avec la croissance et la viabilité financière, obligation que les bailleurs de<br />

fonds privés n'ont pas. Il s'agit ici de trouver un juste équilibre entre<br />

l'accroissement des risques pris par les créanciers publics et les pertes<br />

subies par les créanciers privés. Cet équilibre devrait contribuer à la fois à<br />

sensiblement améliorer la solvabilité des pays surendettés et à préserver la<br />

cote de crédit des institutions financières multilatérales.<br />

152. Autre question apparentée : comment le FMI peut-il contribuer<br />

substantiellement à réduire, et non à accroître, les transferts nets négatifs<br />

dans les pays en développement en général ? L'important est de se demander si<br />

le FMI devrait retirer des ressources des pays débiteurs avant que le<br />

processus de l'ajustement extérieur et de la croissance ne soit terminé.<br />

Il faut certes respecter le caractère automatiquement renouvelable des<br />

ressources du Fonds, mais la durée pendant laquelle ces ressources devraient<br />

être renouvelées devrait dépendre de l'étendue des déséquilibres structurels<br />

persistants dans les pays membres.<br />

153. Si le volume des transferts financiers nets de source publique n'est pas<br />

suffisant, le régime actuel de financement à titre exceptionnel persistera<br />

sans doute. Les pays surendettés seraient d'abord contraints d'accumuler des

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