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HUITIÈME SESSION DE LA CONFÉRENCE Rapport ... - Unctad

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dédommager suffisamment à moyen terme tous les pays lésés 23/. Ces ressources<br />

devraient se situer dans un cadre multilatéral et reposer sur des critères<br />

rigoureusement économiques.<br />

ii) L'impact des réformes en Europe orientale<br />

136. La restructuration économique et sociale des pays d'Europe orientale et<br />

leur intégration progressive dans l'économie mondiale exigeront de nouveaux<br />

apports financiers en monnaies convertibles d'une ampleur sans précédent.<br />

La dimension et le calendrier des besoins financiers dépendront naturellement<br />

du champ, de l'échelonnement et du rythme des réformes ainsi que de l'effort<br />

accompli sur le plan national pour maintenir une forte propension à l'épargne<br />

malgré les fortes pressions qui s'exerceront en vue d'un accroissement de la<br />

consommation. Ces événements historiques ont posé deux problèmes importants à<br />

la communauté internationale : comment insérer les pays d'Europe orientale<br />

dans le système financier international en lui épargnant complètement, ou<br />

presque, les tensions; comment répondre à leurs besoins énormes et croissants<br />

de capitaux sans détourner des ressources en principe destinées aux pays en<br />

développement.<br />

137. La première question amène à se demander de manière plus générale si<br />

l'épargne globale est suffisante. On a récemment exprimé à maintes reprises la<br />

crainte que les pays développés ne se révèlent pas assez économes pour faire<br />

face aux nouvelles demandes de capitaux émanant de l'Europe orientale, du<br />

Moyen-Orient et d'ailleurs, sans accentuer les pressions sur les taux<br />

d'intérêt et les difficultés financières des pays en développement endettés.<br />

Cette crainte que l'épargne globale n'en vienne forcément à se raréfier peu à<br />

peu semble pourtant dénuée de fondement. D'une part, il y a amplement matière<br />

à réduire les dépenses militaires, dont la raison d'être disparaît rapidement<br />

avec la fin de la guerre froide. D'autre part, le coût des biens d'équipement<br />

a notablement baissé grâce à la vitesse du progrès technique. Enfin, l'épargne<br />

des ménages ne s'est pas réellement dégradée, malgré certaines apparences.<br />

138. D'ailleurs, si, comme tel est fréquemment le cas, le niveau de la demande<br />

globale ne suffit pas pour que le potentiel productif mondial soit pleinement<br />

utilisé, il est possible d'intensifier l'investissement sans que les pouvoirs<br />

publics et les ménages aient d'abord à réduire leur consommation, puisque<br />

l'investissement lui-même créera l'épargne nécessaire pour produire un<br />

supplément de revenus. Il est donc plus à propos de centrer l'attention sur<br />

les facteurs qui restreignent actuellement l'investissement et font monter les<br />

taux d'intérêt, en particulier sur l'organisation du système financier et son<br />

incidence sur le coût et l'offre de moyens financiers.<br />

139. Les institutions financières aussi bien que les gouvernements doivent<br />

maintenant s'efforcer de venir à bout des faiblesses structurelles du système<br />

financier international. En attendant, toutefois, les tensions et les<br />

sollicitations vont sans doute empêcher le potentiel productif mondial d'être<br />

pleinement utilisé pendant quelque temps. Jusque-là, l'obstacle au financement<br />

du développement sera non pas l'offre de ressources réelles, mais la capacité<br />

des institutions de produire des moyens financiers. L'une des issues possibles<br />

est de reprendre les allocations de DTS et de les "lier" au financement du<br />

développement. Le Japon a récemment proposé une nouvelle allocation de DTS de<br />

20 milliards de dollars sur 10 ans, les pays développés contribuant à cette

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