Den Gulden Winckel. Jaargang 13 - digitale bibliotheek voor de ...

van dezen kunstenaar kennen; wij zien zijn medelijden met den armen Pool, wien
hij van zijn weinige geld veertig stuivers geeft; wij lezen van zijn diep en groot
verlangen naar Amerika: ‘ce pays neuf, où la liberté et l'indépendance peuvent ce
conquérir par le travail, la nature vierge, sortie d'hier des mains du Créateur’; van
zijn liefde voor zijn vrouw, die hij beklaagt met hem een zoo vreemden ongelukkigen
man getrouwd te zijn. En hoe roerend en vol innige droefheid is de brief dien hij
schreef tijdens zijn ziekte en dien wij hier aanhalen.
‘Dieu, qui n'oublie pas les siens, a bien voulu me donner un peu plus de
chance que par le passé, au moment où les yeux m'ayant abandonné
encore une fois, et où les soucis, les infirmités, les privations et la maladie
m'avaient réduit à une condition pire que jamais, ayant quatre enfants en
bas âge, à substanter, et à entretenir. Etant très malade et ayant les yeux
tout à fait ruinés depuis longtemps, je me suis démanché l'épaule, il y a
une vingtaine de jours, j'en souffre beaucoup. La vue m'abandonne, j'en
souffre et travaille trop péniblement, pour espérer jamais rien de bon pour
mes enfants d'un tel état de choses. - Un recrudescence de ma vieille
maladie m'a cloué, encore une fois, sur un lit qui n'est pas de roses. Le
médecin qui me soigne m'a dit que mon état était très grave, car, depuis
longtemps, j'avais le coeur noyé dans le pus; les poumons et la rate très
malades; que la saison n'étant pas propice pour me soigner, il allait
provisoirement me faire subir un petit traitement préparatoire, qui consiste
d'abord en vésicatoires qui m'enveloppent tout le corps comme une
Den Gulden Winckel. Jaargang 13