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O TEMPO NA DIREÇÃO DO TRATAMENTO

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sons que, selon Lacan, le fantasme tient<br />

la place de ce réel. Les deux modes de<br />

traversée sauvage du fantasme peuvent se<br />

lire, dans le cas du passage à l’acte : « le<br />

sujet commande l’objet » et dans celui de<br />

l’acting out : « l’objet commande le sujet<br />

». L’acting out est analysable, puisqu’il<br />

peut donner accès aux pensées<br />

inconscients qui ont régi l’acte.<br />

Au moment de conclure , le temps<br />

d'avance possible de l'autre se constitue<br />

comme objet d'une concurrence temporelle;<br />

l'analysant se précipite à<br />

conclure pour « rattraper » son retard<br />

éventuel , ravir cet objet temporel de<br />

concurrence, cet objet h( a )té,<br />

comme dit Lacan.<br />

À ce moment cet objet h (a ) té se<br />

substitue à l'objet "a" regard dont dépend<br />

le sujet ( Voir Encore P. 47).<br />

Chacun n'intervenant dans ce ternaire<br />

qu'au titre de cet objet "a" qu'il est ,<br />

sous le regard des autres et qui chute<br />

dans la faille entre ce qui est supposable<br />

vu par l'autre et ce que le sujet<br />

affirme en se déprenant de cette supposition.<br />

E. Porge nous éclaire en disant<br />

qu'aussi dans l'identification par<br />

l'image dans le miroir, où l'analysant<br />

désigne comme moi, et au fond de la<br />

réponse fantasmatique , où il y a un<br />

rapport du sujet au temps qui<br />

s'énonce au futur antérieur (« il aura<br />

voulu ») , du lieu de l'Autre, la<br />

fonction de la hâte est décisive, donc<br />

concluante.<br />

II. Le temps qu'il faut<br />

Le discours de Patrice, qui vient me<br />

voir depuis trois ans, tourne autour de<br />

son incapacité de satisfaire sexuellement<br />

une femme qu’il arrive très bien à séduire<br />

sans grand effort, juste en se montrant<br />

dans toute sa beauté physique et étant un<br />

peu intéressé par l’objet de sa conquête.<br />

Marié et père d’un fils pré-adolescent, il<br />

tente depuis plusieurs années une séparation<br />

« impossible » de sa femme qui «<br />

l’aime » et c’est justement pour cela qu’il<br />

se sent obligé de la quitter. Il ne comprend<br />

pas pourquoi il est obsédé par<br />

cette idée. Surtout qu’avec elle, dans »<br />

l’hainamoration » qui l’a liée à elle, par<br />

ailleurs, il n’a pas de pannes sexuelles.<br />

Ceci jusqu’au moment de la cure lorsque<br />

cette pensée se présente à lui tel un<br />

commandement, sinon « mon père ne<br />

serait pas content ».<br />

Patrice interroge l’énigme de son<br />

symptôme qui se manifeste avec des<br />

femmes dont il se dit être amoureux,<br />

mais qui sont en position de le rejeter, le<br />

lâcher. Face à celles-ci, il n’arrive pas à<br />

être un homme, il perd ses moyens,<br />

transpirant et tremblant. Il redevient le<br />

petit garçon d’une très nombreuse fratrie<br />

désigné à dormir (surveiller, servir de<br />

pare excitant ?) entre ses deux parents<br />

jusqu’à l’âge de 8 (huit) ans et finalement<br />

abandonné par sa mère partie avec un<br />

autre homme. La fonction de « bouchon<br />

» lui attribuée tacitement est vouée aussi<br />

tacitement au ratage par les deux adultes<br />

qui s’adonnent à des ébats sexuels malgré<br />

la promiscuité avec leur jeune fils. Lui,<br />

l’enfant, il sert les fèces sentant derrière<br />

le sexe en érection de son père.<br />

En cure, Patrice se dit dégoûté par ses<br />

rêves homosexuels à répétition et<br />

constate avec horreur : « mon père a gagné,<br />

il m’interdit toutes les femmes. Il ne<br />

m’interdit pas les hommes – c’est moi !..<br />

»<br />

A un autre moment de sa cure, Patrice<br />

se rend compte que son symptôme<br />

qu’il appelle « blocage » était lié au désir<br />

inconscient « d’être pris pour toujours »<br />

par sa mère. Il faut préciser qu’il la perd<br />

définitivement dans un accident peu de<br />

temps après sa fuite de la maison. Sa<br />

réaction dans la hâte a été de se rendre<br />

au cimetière pour lui parler et lui faire<br />

ses adieux. Il a pleuré sur sa tombe et<br />

lui a raconté son malheur en amour,<br />

dans le but d'accomplir un détachement<br />

, et en finir avec.<br />

La nuit suivante il fit le rêve qui<br />

suit: "on est dans une voiture , Berthe<br />

( femme déjà prise vers laquelle il se<br />

sent attiré)...elle n'est pas seule avec<br />

moi, il y a un homme avec elle, plus un<br />

autre qui conduit la voiture. Après,<br />

Berthe disparaît, Patrice se met à<br />

crier son prénom pour la<br />

retrouver....Sans succès."<br />

Heteridade 7<br />

Internacional dos Fóruns-Escola de Psicanálise dos Fóruns do Campo Lacaniano 156

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