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O TEMPO NA DIREÇÃO DO TRATAMENTO

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supposé savoir) : le zéro, c’est le trou, le<br />

UN désigne le vide du non-rapport<br />

sexuel, son écriture est le UN-dire, soit le<br />

nom du nombre zéro. Par ailleurs le<br />

mathème du rapport des sexes fait<br />

subversion : 2 Uns liés par un troisième<br />

élément 73 , figure même du nœud<br />

borroméen à 3 à partir duquel on peut<br />

déplier l’énumérable.<br />

« L’éternité de l’espace »<br />

Lacan s’est attelé à la manipulation de<br />

ses ronds de ficelle jusqu’à l’épuisement<br />

pour trouver l’écriture de la consistance<br />

du trou, l’épaisseur de ce tissu qu’est le<br />

réel. Nous n’avons pas, dit-il, la notion<br />

du volume ni de l’épaisseur, nous ne<br />

pouvons nous situer que dans un espace<br />

à deux dimensions (d’où la mise à plat de<br />

ses figures topologiques). Le seul<br />

maniement du volume, c’est le nœud<br />

borroméen qui a l’avantage de suggérer<br />

que l’espace implique le temps. « Le<br />

temps ce n’est peut-être rien d’autre<br />

qu’une succession de tiraillements (pour<br />

le sujet) entre le Symbolique, l’Imaginaire<br />

et le Réel. Le temps c’est peut être ça<br />

l’éternité de l’espace… le nœud ça donne<br />

une autre idée de la spatialisation que<br />

l’univers ambidextre 74 .»<br />

Le temps de l’acte<br />

Le seul temps pour la psychanalyse est<br />

le temps de l’acte, un temps qui n’est pas<br />

chronologique, ni même vraiment<br />

logique mais un temps qui peut se saisir<br />

du retournement topologique du tore du<br />

sujet dans le temps où il se produit.<br />

L’effet de sens exigible du discours<br />

analytique n’est pas imaginaire, il n’est<br />

pas non plus symbolique, il faut qu’il soit<br />

réel. « (…) le dire fait nœud [le réel]. La<br />

parole, elle, très souvent glisse, laisse<br />

glisser [l’imaginaire] 75 ».<br />

Le psychanalyste, à partir de la texture<br />

de fiction de la vérité, va, de son être<br />

faire étoffe à la production d’un « irréel »,<br />

en se revêtant, en servant, pour son ana-<br />

73<br />

Idem.<br />

74<br />

LACAN, J. « Les non-dupes errent », op. cit.,<br />

séance du 11/12/1973.<br />

75<br />

LACAN, J. « RSI », séance du 11/02/1975,<br />

Ornicar ? n°4, rentrée 1975.<br />

lysant, de support à l’objet cause du<br />

désir, à l’objet a Il est le gond pour<br />

permettre à la tâche analytique, après un<br />

nombre impair des tours des dits de la<br />

demande (coupures ouvertes), que, d’une<br />

coupure circulaire fermée, se défasse le<br />

cross-cap (la mise à plat du tore) en la<br />

bande moebienne du sujet (le S barré) et<br />

le a, l’agalma du sujet-supposé-savoir<br />

(SSS), dont le psychanalysant peut, s’il l’a<br />

décidé, reprendre le flambeau en tant que<br />

sujet averti du destin de déchet de cette<br />

cause. L’objet a est lié à la dimension du<br />

temps, il est inclus dans le dire, une<br />

dimension à articuler avec la dimension<br />

de l’espace : là où c’était, je dois le<br />

devenir ce déchet.<br />

Si la plume de Freud s’est suspendue<br />

sur la Spaltung, la division subjective, celle<br />

de Lacan s’est arrêtée sur la béance entre<br />

l’imaginaire et le réel, entre la<br />

représentation et l’objet, soit l’inhibition,<br />

qui est toujours une affaire de corps, à<br />

imaginer le réel parce qu’il nous<br />

échappe, une béance qu’il s’est, dit-il,<br />

efforcé de combler. Il faut se briser, dit-il,<br />

à un nouvel imaginaire concernant le<br />

sens. Le réel est orientable mais forclôt le<br />

sens puisqu’il exclut la copulation du<br />

symbolique et de l’imaginaire. L’effet de<br />

sens exigible dans la psychanalyse, il faut<br />

qu’il soit réel.<br />

Le savoir dans le réel n’est pas de cet<br />

ordre de savoir qui porte le sens. Le sens<br />

de ce réel est le symptôme. « Le Réel,<br />

c’est l’expulsé du sens, c’est l’aversion du<br />

sens. C’est aussi la version du sens… Le<br />

Réel c’est le sens en blanc, le sens blanc,<br />

le semblant par quoi le corps se fait semblant,<br />

semblant dont se fonde tout<br />

discours 76 ».<br />

Le psychanalyste doit se faire l’instrument<br />

de l’opération de l’extraction du<br />

a en serrant de son dire l’effet de sens<br />

d’un nœud qui soit le bon (les pointsnœuds<br />

de l’équivoque) « pour que le<br />

parlêtre ne croit plus à l’être 77 », « là où<br />

l’être fait la lettre 78 ». Pour cela il doit<br />

76<br />

LACAN, J. « RSI », séance du 11/03/1975,<br />

Ornicar ? n°5, Hiver 1975/1976.<br />

77<br />

LACAN, J. « RSI », séance du 8/04/1975, idem.<br />

78<br />

LACAN, J. « … ou pire », Autres écrits, op. cit.,<br />

p. 548<br />

Heteridade 7<br />

Internacional dos Fóruns-Escola de Psicanálise dos Fóruns do Campo Lacaniano 55

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