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Hospitalisation à domicile (HAD) - La Documentation française

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IGAS, RAPPORT N°RM2010-109P 25<br />

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3. FONCTIONNEMENT ET SERVICE RENDU<br />

3.1. Coordination médicale et place des médecins traitants<br />

[50] L’<strong>HAD</strong> ne dispose que d’un seul médecin coordinateur 7 (un médecin à mi-temps participait à la<br />

coordination jusqu’en 2008), soit un ETP pour environ 60 patients (l’obstétrique est quasiment en<br />

« autogestion », cf. infra). Les responsables du CHU souhaiteraient étoffer cette coordination mais ils se<br />

heurtent à des difficultés de recrutement (charge de travail importante, rémunération peu attractive, pas de<br />

lien avec la « maquette »…).<br />

[51] Les activités obstétricales sont assurées par des sages femmes salariées en coordination et parfois<br />

conjointement avec la PMI. Le médecin coordonnateur de l’<strong>HAD</strong> n’intervient pratiquement pas, cette<br />

activité étant fonctionnellement sous la responsabilité du service d’obstétrique du CHU. De même, les<br />

médecins libéraux interviennent peu dans le secteur pédiatrique, placée de facto sous la responsabilité des<br />

pédiatres hospitaliers. Pour les surveillances de grossesses à risques et les postpartum pathologiques, la<br />

surveillance médicale est assurée par des consultations d’obstétriciens dans le service hospitalier ou la<br />

clinique d’origine. Pour la prise en charge des nouveaux nés, la surveillance médicale est assurée d’une<br />

part par les pédiatres hospitaliers qui interviennent, en moyenne, à raison d’une fois par semaine pour le<br />

postpartum et 2 fois par semaine pour l’<strong>HAD</strong> pédiatrique, et d’autre part par les pédiatres de ville.<br />

[52] Pour les adultes, la collaboration avec les médecins libéraux semble difficile pour la permanence des<br />

soins. Ces patients sont décrits par les médecins généralistes comme « consommateurs de temps » mais ils<br />

représentent au plus 2 patients sur l’ensemble de leurs patients. Un seul refus des médecins généralistes<br />

pour un suivi en <strong>HAD</strong> a eu lieu en 6 ans. Il est à noter que, la plupart du temps, le médecin traitant ne<br />

signe pas de convention avec l’<strong>HAD</strong>, contrairement à la réglementation. Il est, a fortiori, rarement associé<br />

à l’élaboration du projet thérapeutique, du moins du point de vue formel. Pour remédier à cette situation,<br />

un projet de convention cadre, à laquelle s’ajouterait des protocoles par patient, est en cours d’élaboration.<br />

Pour les soins palliatifs et les pansements complexes, la surveillance médicale est assurée par le médecin<br />

généraliste à raison, en moyenne, de 1 fois par semaine, avec des extrêmes allant pour les soins palliatifs<br />

de 2 fois par jour (phase terminale) à 1 fois toutes les 2 semaines et pour les pansements complexes de 2<br />

fois par semaine à 1 fois par mois. Pour les traitements intraveineux, l’intervention du médecin généraliste<br />

est en moyenne de 1 fois toutes les 2 semaines avec des extrêmes allant de 2 fois par semaine à 1 fois par<br />

mois.<br />

[53] L’admission est décidée par une « commission d’admission », composée du médecin coordonnateur,<br />

du cadre de santé, des assistantes sociales…, qui se réunit 5 jours/7. Le taux d’admission par rapport aux<br />

signalements s’établit à 60%. Il est identique que le prescripteur soit interne ou externe. En revanche, il<br />

est presque de 100% pour le secteur maternité et proche de 85% pour le secteur pédiatrie alors qu’il<br />

n’atteint pas 50% pour le secteur adultes, les annulations étant importantes dans ce domaine en partie à<br />

cause des délais de prise en charge 8 .<br />

7 Il est spécialisé en gériatrie et titulaire d’un DU de soins palliatifs.<br />

8 2,6 jours en moyenne entre la date de prise en charge et la date demandée, les signalements étant faits en moyenne 3 jours avant<br />

la date d’entrée demandée, ce qui traduit un défaut d’anticipation des sorties de MCO

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