Hospitalisation à domicile (HAD) - La Documentation française
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IGAS, RAPPORT N°RM2010-109P 111<br />
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2. LES ORIENTATIONS ET LES OUTILS DE LA POLITIQUE REGIONALE<br />
2.1. Le SROS et la politique d’autorisation<br />
2.1.1. Principales orientations du SROS<br />
[517] Aux termes du SROS 3 (2006-2010) « une priorité est accordée dans la région du <strong>La</strong>nguedoc-<br />
Roussillon à la prise en charge des personnes âgées et aux soins palliatifs compte tenu de l’importance de<br />
la population âgée de plus de 65 ans ». Ce document estime cependant que « le caractère généraliste ou<br />
polyvalent de la structure d’hospitalisation à <strong>domicile</strong> doit être maintenu ».<br />
[518] Sur le plan quantitatif, le SROS fixe un objectif de 354 places autorisées en 2010 (contre 147 en<br />
2005), en se basant sur l’objectif national de 8000 places inscrit dans la circulaire de février 2004 (soit 14<br />
places/100 000 habitants). <strong>La</strong> répartition de ces capacités tient compte de la proportion des personnes<br />
âgées de plus de 65 ans et favorise 6 territoires de recours : Perpignan, Béziers-Sète, Alès, Carcassonne,<br />
Narbonne et Lozère au détriment de Montpellier et Nîmes-Bagnols-sur-Cèze où la population âgée est<br />
moins nombreuse. Toutefois, ce dernier territoire étant dépourvu (en 2005) de toute <strong>HAD</strong>, son équipement<br />
est considéré comme prioritaire.<br />
[519] 21 implantations sont ainsi prévues dans l’annexe opposable du SROS, dont 4 à Nîmes et 4 à Béziers.<br />
[520] Enfin, le SROS estime que « compte tenu du retard de la région […], il convient d’accorder une<br />
priorité aux places rattachées à des établissements publics ou privés, notamment dans des territoires<br />
dépourvus actuellement de structures d’<strong>HAD</strong> ». Les auteurs du SROS considèrent en effet que ce<br />
rattachement à une structure hospitalière contribue à garantir « le caractère substitutif des places d’<strong>HAD</strong><br />
par rapport à des capacités d’hospitalisation traditionnelle ; les ressources humaines et logistiques<br />
destinées à assurer la continuité des soins. »<br />
2.1.2. Politique d’autorisation de l’ARH<br />
[521] Début 2010, l’objectif quantitatif du SROS était atteint et même dépassé (366 places autorisées). Cette<br />
capacité théorique est cependant loin d’être atteinte puisque, fin 2009, seules 117 places étaient occupées.<br />
[522] De nombreuses autorisations ont en effet été accordées mais non mises en œuvre, soit parce que<br />
l’autorisation est récente (3 <strong>HAD</strong> ont été autorisées en mai 2009, dont 2 sur Montpellier) soit parce que<br />
l’<strong>HAD</strong> tarde à exploiter son autorisation. Deux <strong>HAD</strong>, autorisées respectivement en 2007 (Narbonne) et<br />
2008 (Mende), n’ont ainsi toujours pas commencé à fonctionner. Dans le cas de la Lozère, la faiblesse de<br />
la population départementale (70 000 habitants) ainsi que sa dispersion pourraient compliquer le<br />
démarrage de l’<strong>HAD</strong>.<br />
[523] D’une façon générale, le développement de l’<strong>HAD</strong> dans la région a été freiné par l’incapacité – ou le<br />
refus – des titulaires d’autorisations à les mettre en œuvre. Sur Montpellier, par exemple, l’ARH a dû<br />
prononcer en 2008 la caducité de deux autorisations (l’une accordée à un CH et l’autre au CRLC) pour<br />
pouvoir autoriser deux nouveaux opérateurs en mai 2009. <strong>La</strong> troisième autorisation est détenue par le<br />
CHU dont l’activité d’<strong>HAD</strong> est en régression et pourrait même s’interrompre.<br />
[524] Au-delà du manque de volonté (ou de capacité) des opérateurs, de la part les centres hospitaliers en<br />
particulier, le développement de l’<strong>HAD</strong> a souffert, jusqu’en 2009, d’une politique d’autorisation<br />
restrictive.