Hospitalisation à domicile (HAD) - La Documentation française
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IGAS, RAPPORT N°RM2010-109P 15<br />
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1.2.1.2. Des comparaisons internationales difficiles à établir<br />
[41] Dans le domaine de l’<strong>HAD</strong>, les comparaisons internationales sont peu nombreuses et leurs<br />
résultats peu éclairants. L’organisation des soins est en effet variable d’un pays à l’autre et celle des<br />
soins hospitaliers à <strong>domicile</strong> encore plus compte tenu de leur statut hybride. Une étude publiée en<br />
novembre 2005 par l’IRDES 2 , soulignait ainsi qu’« à l’échelle internationale, les modes alternatifs<br />
de prise en charge de soins traditionnellement réalisés à l’hôpital ne se présentent pas comme un<br />
ensemble homogène.». Une étude plus récente réalisée par l’HAS 3 , concluait que « l’organisation<br />
de l’<strong>HAD</strong> par pays étant particulièrement complexe à décrire et étant peu rapportée dans la<br />
littérature exploitée, il n’a pas été possible d’en faire état de manière plus détaillée ».<br />
[42] Malgré ces difficultés méthodologiques, il apparaît que plusieurs pays ont développé une offre<br />
relativement étoffée des services de soins hospitaliers à <strong>domicile</strong> : Canada, Australie, Royaume-<br />
Uni, Etats-Unis… Cependant, comme le souligne la HAS, « au Royaume-Uni, ces soins sont<br />
surtout des soins primaires, peu techniques, alors qu’en France ou aux États-Unis des soins très<br />
techniques sont également fournis. ».<br />
L’hospitalisation à <strong>domicile</strong> au Royaume-Uni<br />
Selon l’étude de l’IRDES précitée, l’<strong>HAD</strong> britannique a pour principal objectif de réduire la durée<br />
des hospitalisations non cliniquement justifiées. Elle doit en effet délivrer des soins d’un niveau<br />
supérieur aux soins ambulatoires et constituer une véritable alternative à un séjour long ou à une<br />
admission hospitalière. En pratique, elle vient en substitution, complète ou partielle,<br />
d’hospitalisations évitables, c'est-à-dire non complexes.<br />
L’<strong>HAD</strong> constitue l’un des services offerts dans le cadre des « soins intermédiaires », c'est-à-dire<br />
des interventions sanitaires et sociales délivrées à des personnes fragilisées (notamment les<br />
personnes âgées), médicalement stables, dans une institution ou un <strong>domicile</strong>.<br />
Selon cette étude, l’organisation de ces soins intermédiaires varie considérablement d’un service à<br />
l’autre, notamment en fonction de l’objectif visé (sortie anticipée / éviter une admission). Dans le<br />
premier cas, les médecins (consultant) voient régulièrement le patient et seuls les soins sanitaires<br />
sont assurés par une équipe complète comprenant infirmiers, auxiliaires, etc…; dans le deuxième<br />
cas, les médecins (médecins généralistes) interviennent en cas d’urgence seulement et les services,<br />
sanitaires et sociaux, sont apportés par des tiers (infirmiers de district, professionnels<br />
communautaires, etc…) sous la coordination d’une équipe réduite.<br />
Cette forme de prise en charge a connu un rapide développement à partir du milieu des années 90.<br />
Selon une enquête réalisée en 1996 en Angleterre et au Pays-de-Galles, les soins intermédiaires<br />
pour adultes les plus courants étaient les soins orthopédiques, les soins post-chirurgicaux, la<br />
kinésithérapie et l’ergothérapie. Ces soins semblent susciter des réticences de la part des médecins<br />
généralistes et hospitaliers.<br />
2<br />
« Le développement des services de soins hospitaliers à <strong>domicile</strong> ; expériences australienne, canadienne et<br />
britannique », IRDES, Novembre 2005.<br />
3 « Le recours à l’hôpital en Europe », HAS, mars 2009.