Hospitalisation à domicile (HAD) - La Documentation française
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IGAS, RAPPORT N°RM2010-109P 57<br />
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[267] Pour assurer un recours pertinent à l’<strong>HAD</strong> et assurer son développement ciblé, il est<br />
nécessaire d’apporter des éléments d’aide à la décision aux médecins prescripteurs. Pour cela, il<br />
convient d’accélérer l’élaboration des référentiels, arbres de décisions et protocoles de prise en<br />
charge des différentes pathologies et d’actualiser ceux qui existent déjà. Cela permettra notamment<br />
de situer le recours à l’<strong>HAD</strong> de manière alternative à d’autres modes de prise en charge. Des<br />
premiers travaux ont été réalisés dans ce sens par la HAS 26 : ils doivent être actualisés et prolongés<br />
à travers un programme de production de référentiels piloté par cette agence, en partenariat avec<br />
d’autres acteurs (notamment l’INCA pour la chimiothérapie). Une priorité doit être accordée à la<br />
cancérologie, à l’obstétrique, à la pédiatrie, à la gérontologie et aux soins de suite et de<br />
réadaptation. Des référentiels devraient aussi être élaborés pour la prise en charge en <strong>HAD</strong> de<br />
personnes handicapées, y compris celles hébergées en établissement, en complément d’un cadre<br />
réglementaire facilitant ce type d’intervention.<br />
[268] D’une manière générale, une bonne utilisation de ces référentiels suppose que soit mieux<br />
organisée et planifiée les sorties de patients pris en charge en MCO et SSR.<br />
[269] Au-delà des recommandations de bonne pratique médicale, ces référentiels doivent intégrer<br />
des éléments d’analyse médico-économique permettant de comparer les différents types de prise<br />
charge sur des critères d’efficience. C’est particulièrement nécessaire lorsqu’il s’agit de prestations<br />
qui peuvent être alternativement réalisées en hospitalisation classique, en hôpital de jour ou en<br />
<strong>HAD</strong>, comme par exemple certaines chimiothérapies. <strong>La</strong> CNAMTS a lancé des travaux dans ce<br />
sens. Il serait souhaitable qu’ils soient achevés dans les meilleurs délais et que de nouvelles études<br />
soient lancées. Cela suppose que les systèmes d’information soient améliorés. En effet à ce stade, il<br />
n’est pas possible d’étudier le coût global des parcours de soins des patients en <strong>HAD</strong> car ceux-ci ne<br />
sont pas identifiés comme tels dans le système d’information de l’Assurance Maladie (SNIRAM).<br />
Il n’est donc pas possible de disposer d’une vision complète de leur consommation de soins pour<br />
une période donnée, intégrant les soins de ville, en SSIAD, en EHPAD, en hospitalisation complète<br />
et en <strong>HAD</strong>. Des dispositions réglementaires ont été prises pour améliorer les systèmes<br />
d’information s’agissant des EHPAD ; des dispositions équivalentes devraient être prises pour les<br />
patients en <strong>HAD</strong>.<br />
[270] Enfin, ces études médico-économiques doivent soutenir les démarches de performance dans<br />
le management des activités d’<strong>HAD</strong>. L’ANAP a engagé une première action (<strong>HAD</strong> de Crest) dans<br />
le cadre de la démarche « 100 pôles d’excellence ». Il parait nécessaire d’amplifier cette démarche<br />
et d’inscrire, dans les programmes de travail de l’ANAP l’aide technique aux démarches<br />
d’amélioration de la performance du fonctionnement de l’<strong>HAD</strong> (par exemple l’organisation des<br />
relations avec les prescripteurs, la permanence des soins, la pharmacie etc…).<br />
Recommandation n°4 : Réformer la T2A <strong>HAD</strong> en la fondant davantage sur l’information<br />
médicalisée et en la rendant cohérente et convergente avec les autres systèmes de tarification.<br />
[271] <strong>La</strong> T2A <strong>HAD</strong> montre des limites, d’abord du fait de la déconnexion entre les tarifs et les<br />
coûts de prise en charge au sein d’un même groupe tarifaire. De plus, il sera très difficile de<br />
développer l’<strong>HAD</strong> sur les cibles évoquées précédemment, notamment à travers une offre nouvelle<br />
en gériatrie ou en pédiatrie, si n’est pas mise en place une tarification incitative. Il est donc<br />
nécessaire de faire évoluer le système tarifaire. <strong>La</strong> mission préconise de différencier le mode de<br />
construction des tarifs en fonction de la nature des activités mises en œuvre en distinguant les<br />
soins ponctuels, les soins continus et les soins de suite et de réadaptation. Cette approche<br />
permettrait de mettre en cohérence, pour chaque type d’activité, la tarification <strong>HAD</strong> avec celle<br />
appliquée pour les autres formes de prises en charge : hospitalisation en MCO, hospitalisation en<br />
SSR, SSIAD ou soins ambulatoires. Plus précisément :<br />
<br />
pour les soins ponctuels, il s’agit de construire les tarifs <strong>HAD</strong> sur les mêmes bases que<br />
ceux du MCO, c'est-à-dire à partir de coûts standards constatés sur des groupes homogènes<br />
26 Par exemple en matière de périnatalité