Hospitalisation à domicile (HAD) - La Documentation française
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6 IGAS, RAPPORT N°RM2010-109P<br />
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[16] Développer et conforter la place de l’<strong>HAD</strong> dans l’offre de soins nécessite, en premier lieu, d’en<br />
promouvoir un développement ciblé, tout en préservant le caractère polyvalent des <strong>HAD</strong>. Pour les<br />
soins ponctuels, il s’agit notamment de chimiothérapie à condition, d’une part, que la prise en<br />
charge ne se réduise pas à la seule administration du traitement et, d’autre part, que soient pris en<br />
compte les contraintes de sécurité (cytotoxiques) et les évolutions thérapeutiques (voie orale).<br />
L’activité obstétricale doit se limiter à la surveillance de grossesses à risque, la prise en charge de<br />
pathologies maternelles et le post partum pathologique ; le post partum physiologique relevant<br />
d’autres types de prise en charge. <strong>La</strong> pédiatrie doit être développée, qu’il s’agisse de périnatalité ou<br />
d’enfants plus âgés présentant des pathologies graves ou chroniques. L’intérêt pour l’enfant et les<br />
parents est évident, sous réserve d’une forte implication des médecins de l’<strong>HAD</strong>.<br />
[17] S’agissant des soins continus, le développement des soins palliatifs doit être poursuivi, une très<br />
large majorité de français souhaitant mourir à <strong>domicile</strong>. Toutefois, l’<strong>HAD</strong> n’est qu’une modalité de<br />
prise en charge parmi d’autres (réseaux, équipes mobiles, soins de ville…). Elle ne doit donc être<br />
prescrite que lorsque l’intensité des soins le justifie. Dans le cas des SSR, être soigné à <strong>domicile</strong><br />
permet une réadaptation maximale. L’<strong>HAD</strong> doit donc développer des soins de suite spécialisés<br />
destinés aux personnes atteintes d’une maladie invalidante, en particulier celles victimes d’AVC.<br />
[18] L’<strong>HAD</strong> a également un rôle important à jouer dans les filières gériatriques, en apportant, à<br />
<strong>domicile</strong>, des méthodes hospitalières adaptées aux cas les plus complexes et en favorisant les<br />
transferts de savoir faire vers les intervenants libéraux. Pour se substituer utilement à<br />
l'hospitalisation complète (polyvalente ou gériatrique), l’<strong>HAD</strong> doit être présente auprès des<br />
services les plus concernés par le retour à <strong>domicile</strong> des personnes très âgées. Par ailleurs, une<br />
priorité forte doit être d’éviter les hospitalisations à partir des EHPA(D), ce qui suppose notamment<br />
un repérage des patients à risque par les médecins des deux structures. L’élargissement de l’offre<br />
gériatrique de l’<strong>HAD</strong> doit se faire en veillant à maintenir une distinction avec celle des SSIAD.<br />
[19] Pour que l’<strong>HAD</strong> se développe dans ces différents domaines et favoriser un recours optimal à ce<br />
type de soins, il faut accélérer la production (ou l’actualisation) de référentiels et de protocoles de<br />
soins et reformer le modèle tarifaire. Les premiers travaux engagés par la HAS doivent donc être<br />
étendus, en particulier en cancérologie, obstétrique, pédiatrie, gérontologie et SSR. Ces référentiels<br />
doivent s’appuyer sur des analyses médico-économiques permettant de comparer l’efficience de<br />
l’<strong>HAD</strong> par rapport aux autres modes de prise en charge. L’analyse des parcours de soins des<br />
patients en <strong>HAD</strong> suppose une amélioration des systèmes d’information (SNIRAM). En<br />
complément, les démarches d’amélioration de la performance des établissements d’<strong>HAD</strong>, comme<br />
celles engagées par l’ANAP, doivent être encouragées.<br />
[20] <strong>La</strong> T2A <strong>HAD</strong> doit être réformée en adaptant le modèle tarifaire à chaque type de soins<br />
(ponctuels, continus et SSR). Cette approche assurera la cohérence de la tarification <strong>HAD</strong> avec<br />
celle des autres formes de prise en charge : tarification à partir des coûts standards pour les soins<br />
ponctuels (comme pour le MCO), valorisation de la charge en soins pour les soins continus (en<br />
cohérence avec la nouvelle tarification SSIAD), tarification à partir des groupes homogènes de<br />
malades pour les SSR. Une telle approche suppose que les différentes autorités de tarification<br />
coopèrent (DGOS, DGCS et CNAMTS). Elle doit être engagée sans attendre la fin de l’ENC <strong>HAD</strong>.