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Le littoral de la Province Nord en Nouvelle-Calédonie: Quel ...

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tel-00641510, version 1 - 16 Nov 2011<br />

industriels » chaque année dans le mon<strong>de</strong>, « dont 90% » vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s pays les plus prospères.<br />

« De 1950 à 2000, les r<strong>en</strong><strong>de</strong>m<strong>en</strong>ts globaux <strong>de</strong> <strong>la</strong> pêche sont passés <strong>de</strong> 20 millions <strong>de</strong> tonnes à 85<br />

millions <strong>de</strong> tonnes. Et d’ajouter : « <strong>la</strong> faune est cloisonnée dans le réseau croissant <strong>de</strong> routes,<br />

outre celui-ci, ses nuisances directes sur l’homme (bruit, pollution, paysage), s’ét<strong>en</strong>d au détrim<strong>en</strong>t<br />

<strong>de</strong>s terres agricoles(…), <strong>de</strong>s marécages sont drainés, <strong>de</strong>s habitats d’espèces détruits ou repoussés<br />

à <strong>la</strong> périphérie <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville» (Rabourdin, S., 2005).<br />

Finalem<strong>en</strong>t, comm<strong>en</strong>t cette prise <strong>de</strong> consci<strong>en</strong>ce vers un développem<strong>en</strong>t durable s’est-elle<br />

manifestée pour ce qui est <strong>de</strong> <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong>s territoires ? <strong>Le</strong> retour <strong>en</strong> force <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature ! <strong>Le</strong>s pays<br />

ont mis <strong>en</strong> réserve certains espaces, sous cloche d’autres. Mais était-ce une solution viable ? Nous<br />

savons aujourd’hui que ce n’est pas toujours le meilleur moy<strong>en</strong> <strong>de</strong> préserver un écosystème et<br />

qu’à l’inverse, ce<strong>la</strong> pouvait le déstabiliser et faire disparaître l’espèce qu’on aurait voulu protéger<br />

au départ. « La cause <strong>en</strong> est une méconnaissance <strong>de</strong>s nécessités d’échange <strong>de</strong> l’écosystème avec<br />

l’extérieur » (Académie <strong>de</strong>s sci<strong>en</strong>ces 1995). <strong>Le</strong>s exemples <strong>de</strong> certains parcs nationaux ou réserves<br />

intégrales montr<strong>en</strong>t que « ces solutions ne sont que <strong>de</strong>s palliatifs» (Kialo, P., 2007). Nous<br />

pouvons toutefois constater qu’<strong>en</strong> <strong>Nouvelle</strong>-<strong>Calédonie</strong>, l’État français n’a pas procédé <strong>de</strong> <strong>la</strong> sorte,<br />

comme d’autres Etats se sont empressés <strong>de</strong> le faire ailleurs.<br />

Pour ces auteurs cette mise sous cloche apparaît « comme un contournem<strong>en</strong>t, une fuite». <strong>Le</strong><br />

rapport Brundt<strong>la</strong>nd a ainsi exposé le fonctionnem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> ce système économique et social, <strong>en</strong><br />

montrant qu’il débouche à plus ou moins long terme sur <strong>de</strong>s « surt<strong>en</strong>sions écologiques<br />

insout<strong>en</strong>ables » (Rapport Brundt<strong>la</strong>nd, 1987). Il a ainsi p<strong>la</strong>idé pour une gestion différ<strong>en</strong>te t<strong>en</strong>ant<br />

compte <strong>de</strong>s « capacités » et <strong>de</strong>s « besoins. » Il s’agit surtout <strong>de</strong> ne pas générer <strong>de</strong>s incapacités<br />

pour les générations futures et <strong>de</strong> combler les besoins ess<strong>en</strong>tiels <strong>de</strong>s plus démunis à qui il convi<strong>en</strong>t<br />

d’accor<strong>de</strong>r <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> priorité. La France, comme d’autres Etats, est ainsi passée à « l’ère du<br />

développem<strong>en</strong>t durable » <strong>en</strong> t<strong>en</strong>tant <strong>de</strong> mettre <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ns <strong>de</strong> gestion, al<strong>la</strong>nt dans ce s<strong>en</strong>s.<br />

Cette prise <strong>de</strong> consci<strong>en</strong>ce, c’est avant tout <strong>de</strong> gérer au mieux, afin <strong>de</strong> préserver <strong>la</strong> ressource! Ou<br />

disons, comme certains auteurs l’affirm<strong>en</strong>t, vers une autre forme <strong>de</strong> domination tout simplem<strong>en</strong>t !<br />

Ainsi, <strong>la</strong> protection se fait ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t par rapport à un besoin ou parce qu’il y a une peur<br />

avérée <strong>de</strong>s répercussions, mais peu ou pas, par amour <strong>de</strong> cette nature auquel l’homme apparti<strong>en</strong>t,<br />

comme dans l’univers mé<strong>la</strong>nési<strong>en</strong>.<br />

IV.2.2.2 Gestion « traditionnelle » et modèle français, une<br />

cohér<strong>en</strong>ce ?<br />

Une <strong>de</strong>s questions majeures pour ce travail <strong>en</strong> <strong>Province</strong> <strong>Nord</strong> est celle-ci : selon ces modèles<br />

<strong>de</strong> développem<strong>en</strong>t occi<strong>de</strong>ntaux c<strong>la</strong>ssiques, les modèles <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions traditionnelles ne sont-ils<br />

pas <strong>de</strong>s solutions ? <strong>Le</strong>s gestions dites traditionnelles <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions Kanak <strong>en</strong>tre autres, ne<br />

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