28.06.2013 Views

Le littoral de la Province Nord en Nouvelle-Calédonie: Quel ...

Le littoral de la Province Nord en Nouvelle-Calédonie: Quel ...

Le littoral de la Province Nord en Nouvelle-Calédonie: Quel ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

tel-00641510, version 1 - 16 Nov 2011<br />

Ancêtre (ancêtre fondateur): Il s’agit d’une personne décédée à <strong>la</strong>quelle les c<strong>la</strong>ns se référ<strong>en</strong>t.<br />

Battue : Faire <strong>la</strong> battue lors d’une chasse<br />

Boucan : Actes <strong>de</strong> sorcellerie dont on se méfie beaucoup <strong>en</strong> <strong>Nouvelle</strong>-<strong>Calédonie</strong>, autant chez les<br />

Caldoches que chez les Kanak. L’idée <strong>la</strong> plus répandue est que le sel ou l’eau salée permet aux<br />

effets <strong>de</strong> ces actes <strong>de</strong> sorcellerie <strong>de</strong> s’estomper, voire <strong>de</strong> disparaître totalem<strong>en</strong>t. Certains ajout<strong>en</strong>t<br />

même que l’eau salée est meilleure que <strong>la</strong> <strong>de</strong>struction par le feu pour certains objets liés à <strong>la</strong><br />

sorcellerie.<br />

« Magie Noire » locale. Un boucan peut avoir <strong>de</strong>s formes diverses, mais le but du boucan sera<br />

toujours le même : nuire à <strong>la</strong> personne visée. Il peut être représ<strong>en</strong>té (<strong>en</strong>tre autres) par un<br />

<strong>en</strong>semble <strong>de</strong> petites branches et <strong>de</strong> feuilles liées <strong>en</strong>sembles, avec toujours « d'autres choses »,<br />

secrètes, r<strong>en</strong>dant l'objet « maléfique ». On dira <strong>de</strong> quelqu'un victime d'un boucan qu'il est<br />

« emboucané ». Par dérivé, si quelqu'un a trop <strong>de</strong> chance (dans une situation, un jeu<br />

quelconque) on dira avec un petit sourire <strong>en</strong> coin : « Il joue avec les feuilles le copain... ». »<br />

(Wikipédia 18/06/2010)<br />

Brousse : Ce mot est utilisé pour faire une distinction <strong>en</strong>tre <strong>la</strong> ville et <strong>la</strong> campagne <strong>en</strong> <strong>Nouvelle</strong>-<br />

<strong>Calédonie</strong>. « La brousse » étant tout ce qui se trouve <strong>en</strong> <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> Nouméa et <strong>de</strong> son<br />

agglomération. Cette expression s’inscrit particulièrem<strong>en</strong>t sur <strong>la</strong> Gran<strong>de</strong>-Terre, moins pour les<br />

îles Loyautés, que l’on préfère distinguer par le terme d’île. <strong>Le</strong>s ruraux qui habit<strong>en</strong>t ainsi « <strong>en</strong><br />

brousse » se nomm<strong>en</strong>t « les broussards ».<br />

Caillou : Nom revêtant un caractère plutôt affectueux, que les calédoni<strong>en</strong>s ont donné à <strong>la</strong> <strong>Nouvelle</strong>-<br />

<strong>Calédonie</strong>. Lorsqu’on parle du Caillou on parle donc <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>semble du Territoire Calédoni<strong>en</strong>,<br />

couramm<strong>en</strong>t employé et accepté par tous le mon<strong>de</strong>.<br />

Caldoche : (voir Calédoni<strong>en</strong>) « <strong>Le</strong> mot caldoche (prov<strong>en</strong>ant, d’une part, <strong>de</strong> <strong>Calédonie</strong> et, d’autre<br />

part, du suffixe péjoratif -oche) est un mot créé vers 1960 par les <strong>en</strong>fants kanaks, probablem<strong>en</strong>t<br />

<strong>de</strong> l’île Lifou, lorsqu’ils vou<strong>la</strong>i<strong>en</strong>t s’insulter <strong>en</strong>tre eux. Ce mot servait à désigner par dérision<br />

les <strong>de</strong>sc<strong>en</strong>dants <strong>de</strong>s Europé<strong>en</strong>s <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Nouvelle</strong>-<strong>Calédonie</strong> qui, à tort ou à raison, étai<strong>en</strong>t réputés<br />

pour être "forts <strong>en</strong> gueule". <strong>Le</strong>s Kanaks se sont toujours souv<strong>en</strong>us que les premiers colons<br />

français étai<strong>en</strong>t "durs à <strong>la</strong> peine, forts <strong>en</strong> gueule, francs buveurs", etc. Mais un grand nombre<br />

<strong>de</strong> Caldoches ont <strong>la</strong> peau plus foncée <strong>de</strong>s B<strong>la</strong>ncs <strong>de</strong> <strong>la</strong> brousse", c’est-à-dire qu’ils sembl<strong>en</strong>t un<br />

peu métissés. De plus, certains peuv<strong>en</strong>t parler peu et être fortem<strong>en</strong>t influ<strong>en</strong>cés sur le p<strong>la</strong>n<br />

linguistique par le vocabu<strong>la</strong>ire et <strong>la</strong> syntaxe <strong>de</strong>s <strong>la</strong>ngues mé<strong>la</strong>nési<strong>en</strong>nes. »<br />

(www.tlfq.u<strong>la</strong>val.ca/axl/pacifique/ncal-kanaks_<strong>de</strong>f.htm)<br />

« Dans Mille et un mots calédoni<strong>en</strong>s, petit lexique <strong>de</strong>s termes utilisés <strong>en</strong> français calédoni<strong>en</strong>,<br />

une autre origine est donnée pour le mot Caldoche. Il s’agirait d’un mot d'origine réc<strong>en</strong>te (vers<br />

1968) dû à Mme J. Schmidt qui, à l'occasion du débat sur les "lois Billotte", avait <strong>en</strong>gagé dans<br />

les journaux locaux une polémique avec diverses personnalités. Elle avait choisi un<br />

pseudonyme <strong>en</strong> <strong>de</strong>ux parties: CALD, parce qu'elle se s<strong>en</strong>tait profondém<strong>en</strong>t calédoni<strong>en</strong>ne, et<br />

OCHE pour rappeler son <strong>en</strong>fance du quartier <strong>de</strong> <strong>la</strong> rue d'Ypres où elle se faisait traiter <strong>de</strong> "sale<br />

boche" par les par<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> ses camara<strong>de</strong>s <strong>de</strong> jeu <strong>en</strong> raison <strong>de</strong> ses origines familiales. <strong>Le</strong><br />

propriétaire du journal Dito qui trouvait ce pseudonyme amusant l’aurait généralisé par <strong>la</strong><br />

suite. »<br />

Enfin, soulignons que le terme Caldoche n'est pas rev<strong>en</strong>diqué par tous. <strong>Le</strong>s plus âgés trouv<strong>en</strong>t<br />

un aspect péjoratif à ce mot comme dans son utilisation initiale, à contrario, les plus jeunes le<br />

rev<strong>en</strong>diqu<strong>en</strong>t. Ils rev<strong>en</strong>diqu<strong>en</strong>t ainsi leur i<strong>de</strong>ntité Calédoni<strong>en</strong>ne (démarche parallèle à celle <strong>de</strong>s<br />

Mé<strong>la</strong>nési<strong>en</strong>s qui rev<strong>en</strong>diqu<strong>en</strong>t l'i<strong>de</strong>ntité "kanak").<br />

472

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!