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Le littoral de la Province Nord en Nouvelle-Calédonie: Quel ...

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tel-00641510, version 1 - 16 Nov 2011<br />

À part pour Koné et Bélep, il est aisé <strong>de</strong> constater à quel point les terres coutumières sont<br />

restreintes par rapport aux terres <strong>de</strong> droit commun, bi<strong>en</strong> que les Kanak soi<strong>en</strong>t plus nombreux que<br />

les autres groupes dans cette <strong>Province</strong>. La colonisation a ainsi fortem<strong>en</strong>t marqué <strong>de</strong> son empreinte<br />

les territoires, reléguant les popu<strong>la</strong>tions autochtones dans <strong>de</strong>s espaces réduits. Comm<strong>en</strong>t ce<strong>la</strong> se<br />

vérifie-t-il ? Et que s’est-il passé <strong>de</strong>puis ?<br />

VI.1.1.2. La réforme foncière et les outils <strong>de</strong> développem<strong>en</strong>t local<br />

Après <strong>de</strong>s déc<strong>en</strong>nies <strong>de</strong> « dépossession massive <strong>de</strong> terres » (<strong>Le</strong>blic, I., 1991, p. 1) et afin <strong>de</strong><br />

permettre « <strong>la</strong> colonisation agricole europé<strong>en</strong>ne » (ADRAF, 16/12/2010), dès les années 1970, <strong>la</strong><br />

terre est <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ue <strong>la</strong> rev<strong>en</strong>dication principale du mouvem<strong>en</strong>t indép<strong>en</strong>dantiste Kanak. Et c’est<br />

particulièrem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>puis ces trois <strong>de</strong>rnières déc<strong>en</strong>nies qu’une réforme foncière s’est <strong>en</strong>gagée.<br />

Qu’est ce que cette réforme ? En quoi est-elle importante dans le cas <strong>de</strong>s territoires littoraux ?<br />

<strong>Quel</strong> rôle l’ADRAF (cf. glos.) joue-t-il aujourd’hui <strong>en</strong> tant qu’outil <strong>de</strong> gestion du foncier ?<br />

Comm<strong>en</strong>t <strong>en</strong>visager les GDPL ? Autant <strong>de</strong> questions que nous abor<strong>de</strong>rons à prés<strong>en</strong>t.<br />

Sans <strong>en</strong>trer dans les détails <strong>de</strong> <strong>la</strong> réforme foncière, ret<strong>en</strong>ons surtout que les rev<strong>en</strong>dications,<br />

c'est-à-dire « l’action introduite par toute personne estimant avoir été dépossédée d’un droit <strong>de</strong><br />

propriété » (ADRAF, 20/12/2010), s’attach<strong>en</strong>t ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t à <strong>la</strong> nature culturelle du li<strong>en</strong> au<br />

foncier <strong>de</strong>s Kanak. Mais cette terre est dorénavant égalem<strong>en</strong>t liée à une volonté économique dans<br />

son attribution. Cette reconnaissance est un compromis <strong>en</strong>tre le passé et le droit <strong>de</strong>s Kanak <strong>en</strong> tant<br />

que premier occupant, le constat <strong>de</strong> leurs espaces restreints contradictoire avec le développem<strong>en</strong>t<br />

général du pays et <strong>en</strong>fin une vision à long terme. Ainsi, <strong>la</strong> réforme <strong>en</strong>gagée concourt au<br />

développem<strong>en</strong>t durable d’une part importante <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion et notamm<strong>en</strong>t sur les territoires<br />

littoraux.<br />

Comm<strong>en</strong>t se sont prés<strong>en</strong>tées ces attributions selon les différ<strong>en</strong>ts opérateurs (Annexe 2),<br />

<strong>de</strong>puis le Territoire (1978-1982), l’Office foncier (1982-1986), l’ADRAF Territorial (1986-1988)<br />

jusqu’à l’ADRAF d’État (<strong>de</strong>puis 1988 et r<strong>en</strong>forcé par l’Accord <strong>de</strong> Nouméa) ? Elles sont<br />

ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ordres et montr<strong>en</strong>t l’adaptation aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s, tant c<strong>la</strong>niques que tribales.<br />

Pour cette <strong>de</strong>rnière nous avons <strong>de</strong>s agrandissem<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> réserve et <strong>de</strong>s GDPL tribaux et pour les<br />

c<strong>la</strong>ns, nous avons pareillem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s attributions selon les c<strong>la</strong>ns ou pour <strong>de</strong>s GDPL c<strong>la</strong>niques. À<br />

l’intérieur <strong>de</strong> ces espaces les règles <strong>de</strong> partage s’appliqu<strong>en</strong>t par <strong>la</strong> coutume et selon les c<strong>la</strong>ns. Il<br />

n’y a pas <strong>de</strong> limite interne imposée par le droit commun. Durant <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 1986 à 1988,<br />

certaines attributions à <strong>de</strong>s individus ayant le statut particulier (cf. glos.) ont pu être faites, mais<br />

elles ne répon<strong>de</strong>nt pas à ce jour aux règles coutumières <strong>de</strong> ce même statut (art. 18, Loi Organique<br />

n° 99-209, cf. fig. n° 9) et tomb<strong>en</strong>t ainsi directem<strong>en</strong>t sous le coup du droit commun. Aussi <strong>de</strong>puis<br />

1989, les seules attributions sont faites à <strong>de</strong>s GDPL (ADRAF, 20/12/2010), a priori ayant un<br />

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