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HISTOIRE DES CHEVALIERS ROMAINS - L'Histoire antique des ...

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avaient ôté le cheval donné par l'État, les chevaliers equo privato, qu'ils avaient<br />

mis parmi les ærarii, auraient donc continué à servir dans la cavalerie romaine.<br />

Nous retrouvons les mêmes chevaliers en Sicile, en l'an 210. Les censeurs M.<br />

Cornelius Cethegus et P. Sempronius Tuditanus étaient aussi disposés que leurs<br />

prédécesseurs à épuiser contre eux toutes les sévérités de la censure. Pourtant<br />

ils durent se borner à renouveler contre ces chevaliers equo publico la note qui<br />

les effaçait de la liste <strong>des</strong> dix-huit centuries, et à, leur faire recommencer leurs<br />

dix ans de service dans la cavalerie equo privato1. Ainsi l'on ne pouvait perdre le<br />

rang équestre, ni le droit de figurer dans la cavalerie légionnaire. Dès le siècle<br />

<strong>des</strong> guerres puniques, ces privilèges étaient devenus la possession inaliénable<br />

<strong>des</strong> familles équestres ; une diminution de fortune ou une note d'un censeur n'y<br />

pouvaient porter atteinte ; tandis qu'avant l'an 400, lorsqu'il y avait seulement<br />

deux mille quatre cents chevaliers equo publico ; un patricien qui n'avait pas le<br />

cens équestre, comme Tarquitius, servait dans les rangs de l'infanterie2 et un<br />

plébéien qui l'avait ne cessait d'être un fantassin que si le consul ou le tribun<br />

militaire lui assignait un cheval donné par l'État3.<br />

Le titre de chevalier, et le service dans la cavalerie romaine étaient même<br />

devenus entièrement héréditaires au temps de Fabius Pictor, contemporain<br />

d'Annibal4. Voici comment ce vieil historien décrivait, d'après ses souvenirs, la<br />

première partie de la fête du 15 juillet, instituée en mémoire de la victoire du lac<br />

Régille5.<br />

Avant de donner le signal <strong>des</strong> luttes, les magistrats suprêmes<br />

conduisaient en l'honneur <strong>des</strong> dieux une procession qui se rendait<br />

du Capitole à travers le Forum, jusqu'au grand Cirque. A la tête<br />

de la procession s'avançaient les fils <strong>des</strong> Romains arrivés soit à<br />

l'adolescence, soit à l'âge oit l'on peut assister aux fêtes. Ceux<br />

dont les pères avaient le cens équestre étaient à cheval ; ceux qui<br />

devaient un jour servir dans l'infanterie étaient à pied ; les<br />

premiers étaient rangés par tribus et par curies6, les seconds par<br />

classes et par centuries.<br />

1 Tite-Live, XXVII, ch. XI. Ne præterita stipendia procederent iis quœ EQUO PUPLICO<br />

emeruerant, sed DENA STIPENDIA EQUIS PRIVATIS facerent.<br />

2 Tite-Live, III, 27. An 456 av. J.-C.<br />

3 Tite-Live, V, 7. An 400 av. J.-C.<br />

4 Krause, Vitæ et fragmenta veterum historicorum romanorum, p. 40.<br />

5 Denys, VII, 71 et 72. Comparez VI, 10 et 13, et Tite-Live, II, 20 et 42.<br />

6 Nous traduisons κατ' ΐλας τε καί κατά λόχους : par tribus et par curies, en opposition à<br />

κατά συµµορίας τε καί ταξεις : par classes et par centuries. Denys (II, 7) dit : On peut<br />

traduire en grec le mot latin tribus par φυλή ou τριττύς et le mot curia par φράτρα ou<br />

λόχος. La centurie de fantassins ayant été primitivement fournie par la curie de citoyens<br />

(Denys, 14, fin). Denys a employé le même mot λόχος pour désigner et la curie et la<br />

centurie. Dans la <strong>des</strong>cription de l'assemblée centuriate, il a bien dû appeler aussi λόχοι<br />

les dix huit centuries équestres (IV, 18), puisqu'elles font un total avec les quatre-vingts<br />

centuries de fantassins de la première classe. Mais le sens primitif de λόχος chez Denys<br />

est celui de curie. Quant à l'expression κατ' ΐλας, elle a ici le même sens que κατά φυλας<br />

dans la <strong>des</strong>cription de la même fête (Denys, VI, 13). Zonaras, X, 35, pour dire que Gaius<br />

César fut nommé, sevir unius turmæ equitum publicorum, emploie l'expression ΐλαρχος<br />

φυλής. Chacune <strong>des</strong> six turmæ (ΐλαι) représentait une <strong>des</strong> six tribus anciennes <strong>des</strong><br />

Rhamnes, <strong>des</strong> Tities et <strong>des</strong> Luceres (Comparez Denys, III, 71).

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