HISTOIRE DES CHEVALIERS ROMAINS - L'Histoire antique des ...
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CHAPITRE III. — <strong>HISTOIRE</strong> MILITAIRE COMMUNE AUX DIX-HUIT<br />
CENTURIES ÉQUESTRES JUSQU'À L'AN 400 AVANT JÉSUS-CHRIST.<br />
§ I. — LES DOUZE CENTURIES ÉQUESTRES ÉTAIENT<br />
ESSENTIELLEMENT MILITAIRES. MAIS LES SIX CENTURIES<br />
N'ÉTAIENT PAS INUTILES À LA GUERRE.<br />
Tite-Live1 dit que Servius Tullius, après avoir équipé et distribué par centuries<br />
l'armée de pied, leva parmi les premiers citoyens douze centuries de cavaliers.<br />
L'organisation générale <strong>des</strong> centuries par ce législateur étant présentée par<br />
l'historien latin comme essentiellement militaire, celle <strong>des</strong> douze centuries<br />
équestres, qui y correspond, devait être une institution de même nature. Ces<br />
douze cents cavaliers formaient donc la cavalerie <strong>des</strong> quatre légions qu'on<br />
mettait annuellement en campagne sous les derniers rois2 et sous les consuls3.<br />
Le caractère purement militaire <strong>des</strong> douze dernières centuries équestres ressort<br />
aussi de cette circonstance , que leur création ne fut accompagnée d'aucune <strong>des</strong><br />
cérémonies religieuses qui avaient inauguré celle <strong>des</strong> six premières. Toutefois, il<br />
ne faudrait pas en conclure que les chevaliers <strong>des</strong> six centuries ne fissent point<br />
de service dans les légions.<br />
Jusqu'au temps de Tarquin l'Ancien Rome n'avait pas eu d'autre cavalerie, et<br />
c'est dans une guerre contre les Sabins, et pour renforcer une arme reconnue<br />
trop faible, que Tarquin avait doublé les six centuries4. D'ailleurs, Denys5 et Tite-<br />
Live6 mentionnent avant l'année 400 av. J.-C. , c'est-à-dire avant l'établissement<br />
<strong>des</strong> cavaliers equo privato, <strong>des</strong> levées de dix légions qui supposent la mise en<br />
campagne de plus de douze cents cavaliers, quand même ces légions n'auraient<br />
été que du cadre le plus restreint, ou de quatre mille fantassins et de deux cents<br />
cavaliers7. Dans ces levées extraordinaires, les six centuries équestres devaient<br />
donc fournir les ailes au moins de quatre légions.<br />
A l'origine, les trente curies avaient choisi pour cavaliers trois cents jeunes<br />
gens8. C'est seulement après l'an 400 av. J.-C., que l'on trouve, dans les six<br />
centuries équestres, <strong>des</strong> sénateurs qui conservent, jusqu'à rage de la vieillesse,<br />
le cheval9 que l'État leur a fourni (equum publicum).<br />
Jusqu'à la fin du premier siècle de la République, les chevaliers <strong>des</strong> six premières<br />
centuries étaient de jeunes nobles. Ils étaient souvent appelés à un service actif<br />
dans les légions. Mais la cavalerie régulière <strong>des</strong> quatre légions de levée annuelle<br />
se composait <strong>des</strong> douze cents cavaliers <strong>des</strong> douze dernières centuries.<br />
1 Tite-Live, I, 43.<br />
2 Denys, IV, 19.<br />
3 Tite-Live. XLII, 31. Polybe, VI, 19.<br />
4 Tite-Live, I, 36.<br />
5 Denys, VI, 42, et XI, 23.<br />
6 Tite-Live, II, 30, et III, 41.<br />
7 Polybe, III, 107.<br />
8 Denys, II, 13.<br />
9 Tite-Live, XXIX, 37, et XXXIX, 44.