HISTOIRE DES CHEVALIERS ROMAINS - L'Histoire antique des ...
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Servius, le nombre total <strong>des</strong> tribus se composait de ces dernières1). Si<br />
l'on s'en rapporte à Venonius, il aurait divisé la campagne en<br />
trente-et-une tribus, de sorte qu'avec les quatre tribus de la ville,<br />
le nombre définitif <strong>des</strong> trente-cinq tribus qui existent encore<br />
aujourd'hui aurait été complété. Ælius, écrivain plus digne de<br />
confiance, ne cite pas le nombre <strong>des</strong> circonscriptions. Tullius<br />
ayant donc partagé le territoire de la campagne en un nombre<br />
quelconque de parties....<br />
Quelle que soit la leçon que l'on admette, il ressort <strong>des</strong> paroles mêmes de Denys<br />
qu'à ses yeux Fabius u eu tort de confondre sous le même nom de les quatre<br />
tribus urbaines et les vingt-six circonscriptions rurales, que Denys appelle µοϊραι<br />
ou πάγοι, pagi.<br />
Car cet historien ajoute2 :<br />
Tullius ayant partagé la campagne en un nombre quelconque de<br />
circonscriptions, sur les montagnes ou sur les collines qui<br />
pouvaient offrir le plus de sécurité aux laboureurs, il fit fortifier<br />
<strong>des</strong> places de refuge, qu'il appelle d'un nom grec pagi (πάγοι). Là,<br />
venaient chercher asile les habitants <strong>des</strong> campagnes, lorsque<br />
l'ennemi faisait invasion, et, le plus souvent, c'est là qu'ils<br />
passaient la nuit.<br />
Les vingt-six circonscriptions rurales étaient donc, selon Denys, non <strong>des</strong> tribus,<br />
mais <strong>des</strong> districts, ayant chacun sa citadelle appelée pagus, et ses fêtes<br />
religieuses, les Paganalia.<br />
Si on lit le passage controversé de Denys comme Sigonius ou comme Niebuhr,<br />
on doit croire que Caton n'avait pas détermine le nombre <strong>des</strong> districts ruraux du<br />
temps de Servius, et que Denys ne le détermine pas davantage. Si l'on admet la<br />
leçon proposée plus haut, il faut admettre que Caton réduisait à quatre, comme<br />
Tite-Live, le nombre total <strong>des</strong> tribus primitives.<br />
Un passage de Varron3, qu'un a cité à l'appui de l'opinion qu'il y avait trente<br />
tribus sous Servius, n'en donne pas la preuve :<br />
Extra urbem in regiones XXVI agros viritim liberis attribuit. Il n'est pas ici<br />
question de tribus, mais de vingt-six régions ou districts ruraux, ayant chacun<br />
pour centre militaire et religieux un pages. Tite-Live prend aussi le mot de région<br />
dans le sens de district rattaché à un pagus, lorsqu'il dit que la ville de Servius<br />
fut divisée en quatre quartiers d'après les régions el les collines, et qu'on appela<br />
tribus les quartiers où était répartie la population4.<br />
Il y avait dans les quatre tribus urbaines, outre les sept collines de la ville<br />
<strong>antique</strong> du Septimontium, plusieurs pagi ou lieux de refuge pour les habitants<br />
<strong>des</strong> régions suburbaines, qui furent renfermées dans l'enceinte de Rome.<br />
1 Denys a nommé d'abord les circonscriptions rurales et ensuite les tribus urbaines.<br />
Τούτων (harum) désigne les dernières nommées, les tribus urbaines, par opposition à<br />
έκείνων, sous-entendu.<br />
2 Denys, IV, 15.<br />
3 Varron, De vita populi Romani, I, p. 240, éd. <strong>des</strong> Deux-Ponts, passage tiré de Nonius<br />
Marcellus, ch. I, s. v. Viritim.<br />
4 Tite-Live, I, 43.