HISTOIRE DES CHEVALIERS ROMAINS - L'Histoire antique des ...
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CHAPITRE IV. — <strong>HISTOIRE</strong> PARTICULIÈRE <strong>DES</strong> DOUZE CENTURIES<br />
ÉQUESTRES JUSQU'À L'AN 400 AVANT JÉSUS-CHRIST.<br />
§ I. — ORIGINE DE LA PLÈBE.<br />
La Rome de Servius contenait déjà une autre plèbe que celle <strong>des</strong> clients. Ancus<br />
Martius peupla l'Aventin en y transportant les Latins de Politorium, de Tellène et<br />
de Ficana1. Les bois de lauriers qui le couvraient furent abattus, et, entourée<br />
d'un mur et d'un fossé, cette montagne devint l'avant-poste de Rome vers le Midi<br />
comme le Janicule l'était vers le Nord2. Une chaussée fut jetée sur la vallée<br />
Murtia, gorge étroite et profonde, qui la séparait du Palatin, et entre les deux<br />
montagnes furent établis les anciens habitants de Medullia et de Fidènes. En<br />
même temps, dans l'enceinte de la ville quiritaire que Servius dut agrandir,<br />
affluait une multitude nouvelle où Tarquin l'Ancien choisit les nouveaux Quirites ;<br />
avec lesquels il doubla le nombre <strong>des</strong> sénateurs, <strong>des</strong> chevaliers et <strong>des</strong> citoyens<br />
<strong>des</strong> curies3.<br />
Mais, en dehors <strong>des</strong> cadres de la cité patricienne et de l'enceinte sacrée du<br />
Pomœrium, il resta une foule nombreuse et menaçante, qui fit plus tard de<br />
l'Aventin la citadelle de la libellé plébéienne. Deux fois les plébéiens révoltés<br />
cherchèrent à y fonder une cité plébéienne, en quittant celle du Mont-Sacré4.<br />
Servius, par sa constitution, n'appela point les plébéiens à partager les doits<br />
politiques <strong>des</strong> curies ; mais il les fit contribuer au paiement <strong>des</strong> impôts, et il les<br />
classa dans les rangs de l'armée. Les plébéiens, mêlés aux anciens Quirites dans<br />
les centuries ; commencèrent au temps de la République à exercer <strong>des</strong> droits<br />
politiques. L'assemblée centuriate nomma les premiers consuls5, et la loi de<br />
Valerius Publicola sur l'appel au peuple fut la première qu'elle vota6.<br />
§ II. — PUISSANCE DE LA PLÈBE. ELLE COMPTE <strong>DES</strong><br />
<strong>CHEVALIERS</strong> PARMI SES CHEFS.<br />
Ce fut en grande partie parmi la plèbe d'origine latine que Servius prit les douze<br />
cents nouveaux chevaliers, qu'il attachait ses quatre légions actives7. Ce choix<br />
était naturel de sa part s'il est vrai, comme le dit Denys d'Halicarnasse8, qu'il ait<br />
débuté par titre chef de l'armée <strong>des</strong> alliés latins ; et commandant de la<br />
1 Tite-Live, I, 33. Jusqu'à Claude, l'Aventin fut en dehors de l'enceinte sacrée du<br />
Pomœrium (Aulu-Gelle, XIII, 14. Tacite, Annales, XII, 23, 24).<br />
2 Denys, III, 37, 38 et 43.<br />
3 Denys (III, 37, fin) dit que les Latins le Politorium furent répartis dans les curies dès le<br />
temps d'Ancus.<br />
4 Cicéron, De Republica, II, 33 et 37.<br />
5 Tite-Live, I, 60.<br />
6 Cicéron, De Republica, II, 31.<br />
7 Tite-Live, I, 43 appelle les douze cents chevaliers enrôles par Servius : primores<br />
civitatis ; et les chevaliers plébéiens, avec lesquels Brutus compléta le Sénat : primoris<br />
equestris gradus, II, 1.<br />
8 Denys, IV, 3.