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HISTOIRE DES CHEVALIERS ROMAINS - L'Histoire antique des ...

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leur courage, et leur chevelure était couronnée de branches d'olivier1. Dans cette<br />

troupe brillante de deux mille quatre cents chevaliers equo publico, on eût<br />

difficilement distingué ceux qui étaient membres <strong>des</strong> six centuries consacrées, de<br />

ceux qui appartenaient aux douze dernières centuries enrôlées par Servius ou<br />

par Tarquin. Car tous étaient répartis dans les six turmæ qui représentaient les<br />

six demi-tribus anciennes <strong>des</strong> Rhamnes, <strong>des</strong> Tities et <strong>des</strong> Luceres.<br />

Tous les chevaliers equo publico avaient trouvé place dans les trente curies, d'oit<br />

les chevaliers equo privato n'étaient pas exclus2. Chacune <strong>des</strong> six turmæ3 equo<br />

publico, composée de quatre cents chevaliers, devait donc être subdivisée en<br />

cinq curies, dont chacune en contenait quatre-vingts ; et chaque curie<br />

comprenait deux groupes : quarante chevaliers <strong>des</strong> six anciennes centuries et<br />

quarante <strong>des</strong> douze dernières. Mais cette dualité de la curie disparut. Les<br />

différences religieuses, militaires, politiques, sociales qui avaient séparé les six<br />

centuries <strong>des</strong> douze dernières s'effacèrent au temps de César et d'Auguste. Les<br />

nombres mêmes furent changés. Au lieu <strong>des</strong> deux mille quatre cents chevaliers<br />

quo publico, dont les cadres étaient restés immobiles depuis Tarquin jusqu'à<br />

Scipion Emilien, Denys en compta près de cinq mille au temps d'Auguste4. Au<br />

lieu de dix-huit centuries divisées en deux groupes de douze cents hommes, on<br />

ne connut plus, au temps de l'Empire, que les six turmæ equo publico<br />

représentant les six demi-tribus de la Rome primitive, et ses trente curies ; et<br />

chaque turma était conduite par un sevir dans le défilé solennel <strong>des</strong> i<strong>des</strong> de<br />

juillet.<br />

N° 3. — REVUE QUINQUÉNALE DE LA CHEVALERIE (CENSUS,<br />

PROBATIO OU RECOGNITIO EQUITUM).<br />

Les censeurs faisaient passer tous5 les cinq ans une revue aux chevaliers equo<br />

publico. Ces magistrats, dont le pouvoir durait dix-huit mois6, terminaient<br />

l'opération du recensement général la seconde année de leur magistrature7. Le<br />

sacrifice expiatoire d'un porc, d'une brebis et d'un taureau célébré au Champ-de-<br />

Mars par l'un <strong>des</strong> deux censeurs8, à l'imitation de Servius Tullius9, annonçait que<br />

la liste <strong>des</strong> citoyens romains était close, et le lustre de cinq ans terminé (lustrum<br />

conditum). Le recensement et la revue (census, recognitio) <strong>des</strong> chevaliers equo<br />

publico10 étaient une opération à part qui n'avait lieu qu'après le sacrifice <strong>des</strong><br />

suovetaurilia, et après la clôture du lustre1.<br />

1 Pline, Histoire naturelle, XV, V, 4.<br />

2 Voir livre II, ch. Ier, § 3.<br />

3 Les chevaliers equo publico ne servant plus en corps depuis l'an 400, ne formaient plus<br />

de turmæ de trente hommes, dans les légions romaines.<br />

4 Denys, VI, 13.<br />

5 Tite-Live mentionne cette revue : XXIV, 18, pour l'an 214 ; XXVII, II, pour l'an 209 ;<br />

XXIX, 37, pour l'an 204 ; XXXII, 7, pour l'an 199 ; XXXIV, 41, pour l'an 193 ; XXXVIII,<br />

36, pour l'an 189 ; XXXIX, 42 et 44, pour l'an 184 ; XL, 46 et 51, pour l'an 179 ; XLII,<br />

10, pour l'an 174 ; XLIII. 16, pour l'an 169.<br />

6 Loi de Mamercus Æmilius. Tite-Live, IV, 24.<br />

7 Tite-Live, XXXV, 9.<br />

8 Tite-Live, XXIX, 37.<br />

9 Tite-Live, I, 44. Suovetaurilia.<br />

10 Valère Maxime (II, 9, n° 6, et IV, 1, n° 10) emploie deux fois l'expression centuries<br />

equitum recognoscere, qui prouve que cette revue n'était que pour les chevaliers equo

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