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HISTOIRE DES CHEVALIERS ROMAINS - L'Histoire antique des ...

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En 493 av. J.-C., le nombre re<strong>des</strong>cend à cent trente mille1 ; en 475, il n'est plus<br />

que de cent dix ou cent vingt mille2. Le nombre redevient ensuite plus<br />

considérable3.<br />

Quel que soit celui de ces chiffres que l'on admette, il faut reconnaître que la<br />

population du territoire romain a augmenté, depuis Servius jusqu'aux premières<br />

années de la République, d'au moins trente à quarante mille citoyens, au lieu de<br />

diminuer d'un tiers, comme elle eût fait, si Porsenna en avait retranché dix tribus<br />

sur trente.<br />

Il reste à expliquer par quelle erreur on a pu admettre qu'il y avait trente tribus<br />

sous Servius. Un texte de Denys d'Halicarnasse, fort altéré, à ce qu'il semble, par<br />

les copistes, et encore davantage par les critiques qui ont voulu le corriger,<br />

semble la cause de cette erreur.<br />

Voici le texte de ce passage de Denys, dans les plus anciennes éditions4 :<br />

∆ιεῖλε δὲ καὶ τὴν χώραν ἅπασαν, ὡς µὲν Φάβιός φησιν, εἰς µοίρας ἕξ<br />

καὶ εἴκοσιν, ἃς καὶ αὐτὰς5 καλεῖ φυλὰς, καὶ τὰς ἀστικὰς προστιθεὶς<br />

αὐταῖς τέτταρας, καὶ τριάκοντα φυλάς ἀµφοτέρων. Κάτων µέν τοι<br />

τούτων ἐπὶ Τυλλίου τὰς πάσας γενέσθαι λέγει ὡς δὲ Οὐεννώνιος<br />

ἱστόρηκεν, εἰς µίαν καὶ τριάκοντα φυλάς, ἀξιοπιστότερος ὢν, οὐχ<br />

ωρίζει τῶν µοιρῶν τὸν ἀριθµόν.<br />

Le manuscrit du Vatican, celui de Lapus, que nous ne connaissons plus que par la<br />

traduction latine très-littérale qu'il en a faite, enfin un manuscrit du cardinal<br />

Bessarion, cité par Sigonius, portent, après les mots : ὡς δὲ Οὐεννώνιος<br />

ἱστόρηκεν, εἰς µίαν καὶ τριάκοντα φυλάς, le membre de phrase suivant, qui ne se<br />

trouve pas dans les anciens textes imprimés : ὥστε σὺν ταῖς κατὰ πόλιν οὔσαις<br />

ἐκπεπληρῶσθαι τὰς ἔτι καὶ εἰς ἡµᾶς ὑπαρχούσας τριάκοντα καὶ πέντε φυλάς.<br />

Enfin la traduction de Lapus nous indique quelques variantes dans le membre de<br />

phrase suivant. Voici comment il traduit le passage de Denys, à partir <strong>des</strong> mots<br />

Κάτων µέν τοι...<br />

Cato tamen horum sub Tullio omnes fuisse dicit ; ut autem<br />

Venonius narrat in unam et triginta tribus ; ita ut cum urbanis<br />

expletæ sint hæ quæ adsunt adhuc quinque et triginta tribus,<br />

FIDE IPSE DIGNIOR SEGREGAT NUMERUM.<br />

Le texte de Lupus devait donc porter, après les mots τριάκοντα καὶ πέντε φυλάς,<br />

la phrase suivante : αύτος πιστότερος ὢν οὐ χωρίζει... τὸν ἀριθµόν, au lieu de :<br />

ἀξιοπιστότερος ὢν οὐχ όρίζει... τὸν ἀριθµόν.<br />

Le mot αύτος séparé de πιστότερος, dans le texte de Lupus, indique assez que le<br />

mot ἀξιοπιστότερος, <strong>des</strong> autres textes, a dû être formé de deux mots fondus<br />

ensemble par un copiste inintelligent.<br />

1 Denys, VI, 63.<br />

2 Denys, IX, 23. Eutrope, I, 14. Le Syncelle, chronographie, 452.<br />

3 Histoire de Jules César, liv. I, ch. VI, t. Ier, p. 229.<br />

4 Denys, IV, 15, édition Sylburge, Francfort, 1586, p. 220 ; le texte est le même dans<br />

l'édition d'Oxford. La traduction latine, fort inexacte, de Sigismond Gelenius, publiée, au<br />

milieu du XVIe siècle, à Lyon, chez Gryphius, p. 336, semble faite d'après le même texte<br />

qu'a reproduit Sylburge.<br />

5 Καὶ αὐτὰς, d'après la traduction latine, très-exacte, de Lapus, qui porte : quas et IPSAS<br />

vocat tribus.

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