HISTOIRE DES CHEVALIERS ROMAINS - L'Histoire antique des ...
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l'intervalle <strong>des</strong> deux premières guerres puniques, décupla tontes les valeurs<br />
nominales marquées en as ; et nous trouvons, à l'époque d'Annibal, que la<br />
valeur du cheval était, à Rome, de, dix mille as de deux onces. Donc, elle était<br />
de mille as d'une livre avant l'an 264 av. J.-C., et ces mille as se confondent avec<br />
les mille assarii dont parle Varron.<br />
3° Enfin l'assarius et le semi-assarius étaient encore en usage au temps de<br />
Caton. Plutarque, dans la vie du vieux censeur, emploie le mot άσσαριον<br />
(assarius) pour désigner la valeur d'un as, ch. IV.<br />
ὄψον παρασκευάζεσθαι πρὸς τὸ δεῖπνον ἐξ ἀγορᾶς ἀσσαρίων<br />
τριάκοντα.....<br />
κἂν ἀσσαρίου πιπράσκηται, πολλοῦ νοµίζειν.<br />
Polybe (liv. II, ch. XV, n° 6) nous apprend que, de son temps, dans une hôtellerie<br />
de la Cisalpine, on était hébergé pour un demi-assarius, et que cette pièce de<br />
monnaie avait la valeur du quart d'une obole.<br />
Ώς µὲν οὖν ἐπὶ τὸ πολὺ παρίενται τοὺς καταλύτας οἱ πανδοκεῖς, ὡς<br />
ἱκανὰ πάντ´ ἔχειν τὰ πρὸς τὴν χρείαν, ἡµιασσαρίου (τοῦτο δ´ ἔστι<br />
τέταρτον µέρος ὀβολοῦ) σπανίως δὲ τοῦθ´ ὑπερβαίνουσι.<br />
On le voit, la carte à payer ne se montait pas liant dans ces hôtelleries.<br />
L'obole était la sixième partie du denier, et le demi-assarius le quart de l'obole ;<br />
on donnait donc douze assarii pour un denier, à l'époque où Polybe écrivait,<br />
c'est-à-dire vers 150 av. J.-C.<br />
Or, on peut suivre l'augmentation graduelle de la valeur du cuivre par l'apport à<br />
l'argent, à mesure que l'argent devient plus abondant à Rome, de 269 à 131 av.<br />
J.-C.<br />
En 269 av. J.-C., un denier de 8 grammes 18 centigrammes vaut dix livres<br />
romaines ou 3.272 grammes de cuivre. La valeur du cuivre est donc de celle de<br />
l'argent (voir note I, au livre II).<br />
En 211, le denier de 8 là la livre romaine, pesant 3 gr. 88 cent., vaut dix as, dont<br />
charnu pèse, 13 ; de la livre. Le rapport de la valeur du cuivre à celle de l'argent<br />
est donc : 1 / ((84 * 10)/6) c'est-à-dire 1/140.<br />
En 217 av. J.-C., on taille douze as d'une once à la livre de cuivre, el le denier<br />
d'argent de 84 à la livre vaut seize de ces as. Le l'apport de la valeur du cuivre à<br />
celle de l'argent est donc : 1 / ((84 * 16)/12) c'est-à-dire 1/112.<br />
Mais la conquête de Carthage, de la Macédoine, de la Grèce, de l'Espagne, de<br />
l'Asie-Mineure, amena encore en Italie de gran<strong>des</strong> masses d'argent. Le prix de<br />
l'argent dut encore baisser par rapport au cuivre, et la monnaie de cuivre dut<br />
valoir plus, dans le commerce, en monnaie d'argent, qu'elle n'aurait dû valoir,<br />
d'après le sénatus-consulte de 217 av. J.-C.<br />
En supposant que l'assarius du temps de Polybe ne soit autre chose que l'as<br />
uncial, qu'on fabriquait depuis 217 av. J.-C., nous arrivons à cette conséquence,<br />
si conforme aux faits économiques de l'époque, que, vers l'an 130 av. J.-C., au<br />
lieu de seize as d'une once, on n'en donnait que douze pour un denier d'argent,<br />
La valeur du cuivre, par rapport à celle de l'argent, s'était donc élevée à 1 /<br />
((84*12)/12) ou à 1/84.