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HISTOIRE DES CHEVALIERS ROMAINS - L'Histoire antique des ...

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seraient célébrés tous les ans1. La victoire <strong>des</strong> Romains fut décidée par le<br />

courage de la chevalerie2, et plus tard on raconta que deux cavaliers, d'une taille<br />

plus qu'humaine, avaient paru à la tête <strong>des</strong> escadrons romains et mis les Latins<br />

en déroute. Le soir même, les deux jeunes guerriers se montrèrent sur le Forum,<br />

le visage encore tout animé du feu du combat, et ils lavèrent dans l'eau de la<br />

fontaine de Juturne, près du temple de Vesta, leurs chevaux blancs trempés de<br />

sueur. Ils annoncèrent le gain d'une grande bataille. Mais quand le préfet de la<br />

ville voulut les voir et les questionner, ils avaient disparu. Les Romains<br />

reconnurent Castor et Pollux, et bâtirent, à l'endroit où ils s'étaient montrés, le<br />

temple <strong>des</strong> Dioscures. Aussi tous les ans, aux i<strong>des</strong> de juillet, jour anniversaire de<br />

leur victoire, les chefs de la chevalerie venaient offrir au nom du peuple romain<br />

de magnifiques sacrifices. Le Sénat avait acquitté le vœu de Postumius : le<br />

temple <strong>des</strong> cieux héros, devenus les patrons célestes <strong>des</strong> chevaliers romains,<br />

avait été dédié par le fils même de ce dictateur, le 15 juillet 4843. Tous les ans,<br />

à pareil jour, jusqu'au temps de la guerre punique, le trésor dépensa cinq cents<br />

mines4 pour les frais <strong>des</strong> jeux et <strong>des</strong> cérémonies religieuses. La partie la plus<br />

ancienne et la plus intéressante de cette fête était la procession militaire <strong>des</strong><br />

jeunes Romains qui, rangés les uns par tribus et par curies5, les autres par<br />

classes et par centuries, se rendaient du Capitole, à travers le Forum, jusqu'an<br />

grand Cirque où allaient commencer les jeux. C'est seulement en 302 av. J.-C.<br />

que le censeur Q. Fabius Rullianus6 ajouta à ce défilé <strong>des</strong> enfants le défilé <strong>des</strong><br />

chevaliers equo publico, qui s'appelait transvectio equitum. Après les sacrifices et<br />

les jeux, les chevaliers revenaient du grand Cirque au Capitole par le chemin<br />

qu'avait suivi le matin la procession <strong>des</strong> jeunes gens. Ils se réunissaient sur la<br />

voie Appienne, en dehors de la porte Capène, entre les temples de Mars et de<br />

l'Honneur. Ils traversaient le grand Cirque et le Forum en passant auprès du<br />

temple <strong>des</strong> Dioscures7. Dans cette marche, tous ceux qui avaient reçu un cheval<br />

payé par l'État s'avançaient en ordre de bataille comme s'ils revenaient de la<br />

guerre. Ils étaient rangés par tribus et par curies.<br />

Montés sur <strong>des</strong> chevaux blancs8, ils étaient vêtus de ces robes de pourpre rayées<br />

de ban<strong>des</strong> rouges qu'on appelait trabées. La richesse de leur costume était<br />

rehaussée par les ornements militaires dont ils avaient été décorés pour prix de<br />

1 Denys, VI, 10-13.<br />

2 Tite-Live, II, 20.<br />

3 Tite-Live, II, 42.<br />

4 Denys, VII, 71. Ces 500 mines ou 50.000 drachmes vaudraient 43.110 francs ; mais il<br />

faut remarquer qu'avant la guerre punique on ne se servait point, à Rome, de monnaies<br />

d'argent comme la drachme, et que les sommes n'y étaient point exprimées en mines,<br />

puisque le premier denier d'argent fut frappé en 269 av. J.-C. La monnaie était alors l'as<br />

d'une livre de cuivre. Denys semble l'ignorer, et il exprime les valeurs d'asses librales en<br />

mines et en drachmes comme s'il était question, avant les guerres puniques, d'as de<br />

deux onces valant la dixième partie d'une drachme ou denier d'argent. Mais les as de<br />

deux onces ne furent taillés qu'à la fin de la première guerre punique. L'expression 500<br />

mines ou 50.000 drachmes doit être, chez Denys, la traduction inexacte de 500.000<br />

asses librales, poids de cuivre qui vaudrait aujourd'hui un peu plus de 400.000 francs, et<br />

qui, au temps de la première guerre punique, en aurait valu seulement 286.125.<br />

5 Voir liv. II, ch. Ier, § 3.<br />

6 Tite-Live, IX, 16. Aurelius Victor, De viris illustribus urbis Romæ, ch. 32. Valère<br />

Maxime, II, 2, n° 9.<br />

7 Denys, VI, 13.<br />

8 Aurelius Victor, 32.

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