28.04.2014 Views

HISTOIRE DES CHEVALIERS ROMAINS - L'Histoire antique des ...

HISTOIRE DES CHEVALIERS ROMAINS - L'Histoire antique des ...

HISTOIRE DES CHEVALIERS ROMAINS - L'Histoire antique des ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

fait une loi dont les cinq dernières classes de citoyens sur six, et même une trèsgrande<br />

partie de la première eussent été dispensées ? Enfin les citoyens qui, au<br />

temps de Polybe, avaient une fortune estimée dix mille drachmes ou cent mille<br />

as de deux onces, sont rangés par cet historien parmi les hastats, c'est-à-dire<br />

dans le moins considéré <strong>des</strong> trois rangs de l'infanterie légionnaire, et sont tout à<br />

fait distincts <strong>des</strong> hommes de la première classe : ceux-ci servaient tous à cette<br />

époque dans la cavalerie, comme nous le démontrerons.<br />

Nous n'avons pas la prétention de résoudre en peu de mots <strong>des</strong> problèmes si<br />

difficiles : mais les exemples que nous avons choisis, et que nous pourrions<br />

multiplier, suffisent pour montrer qu'en présence <strong>des</strong> conclusions où est arrivée<br />

la critique allemande sur l'histoire romaine, la critique française pourrait trouver<br />

de fortes raisons pour se renfermer dans un scepticisme presque absolu.<br />

Ce ne sont pas <strong>des</strong> détails qui restent à trouver, <strong>des</strong> points secondaires qu'il<br />

s'agit de fixer, ce sont les gran<strong>des</strong> ligues de l'histoire romaine qui ne sont pas<br />

tracées. Ce qu'on n'a pas encore mis en lumière, c'est la loi qui régit l'ensemble<br />

et lui imprime un caractère de puissante unité.<br />

L'histoire <strong>des</strong> chevaliers romains est inséparable de celle de l'ensemble de la<br />

constitution de Rome. Elle y tient par tant de liens qu'il faut avoir exploré toutes<br />

les questions qui s'y rattachent, pour s'en former une idée juste et en démêler la<br />

complexité. Les chevaliers romains ont porté à l'origine les noms <strong>des</strong> trois tribus<br />

primitives de Rome. Leurs centuries étaient consacrées par les augures. Leurs<br />

escadrons formaient les ailes de l'infanterie, et s'adaptèrent de bonne heure aux<br />

cohortes de la légion. Comme corps politique, les chevaliers étaient organisés sur<br />

le mente plan que le sénat et les curies, et cependant on retrouvait parmi eux,<br />

dès le règne de Servius Tullius, la grande opposition du patriciat et de la plèbe.<br />

Sous la République, les dix-huit centuries de chevaliers equo publico votèrent à<br />

part, en tète de l'assemblée centuriate, et les six premières exercèrent<br />

spécialement le droit de prérogative qu'elles perdirent lorsque l'assemblée<br />

centuriate fut réformée vers l'an 240 avant Jésus-Christ. Jusqu'au milieu du<br />

siège de Véies, on ne connaissait parmi les chevaliers que la distinction <strong>des</strong> six<br />

centuries sacrées et sénatoriales, et <strong>des</strong> douze centuries militaires, formant les<br />

deux moitiés égales d'une cavalerie de 2.400 hommes. Depuis l'an 400 avant<br />

Jésus-Christ tous les citoyens de la première classe s'obligèrent au service de la<br />

cavalerie sous le nom de chevaliers equo privato ; et les chevaliers equo publico<br />

devinrent une sorte d'état-major servant hors <strong>des</strong> rangs, et où les sénateurs<br />

eux-mêmes étaient compris. Le cens équestre fut toujours celui de la première<br />

classe, et changea brusquement de valeur entre les deux premières guerres<br />

puniques avec la fortune publique et privée <strong>des</strong> Romains. Depuis cette époque,<br />

nous voyons les chevaliers equo privato c'est-à-dire la première classe, celle ses<br />

riches qui ne sont pas arrivés aux charges curules, s'emparer sous le nom de<br />

publicains de toutes les entreprises financières. puis disputer et enlever au milieu<br />

<strong>des</strong> guerres civiles la judicature aux sénateurs. Enfin, lorsque la perte de la<br />

liberté et la subordination <strong>des</strong> gouverneurs de province à un chef tout puissant<br />

eurent enlevé aux juges leur importance politique, le Litre de chevalier ne fut<br />

plus qu'une satisfaction de la vanité, l'anneau d'or, une décoration. Les<br />

chevaliers dont le nombre alla toujours croissant, se rangèrent peu à peu dans<br />

302, et Histoire Romaine, trad. de M. Alexandre, t. II, p. 96-95, notes) a commis sur ce<br />

sujet de graves erreurs.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!