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HISTOIRE DES CHEVALIERS ROMAINS - L'Histoire antique des ...

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CONCLUSIONS.<br />

Les six centuries equo publico étaient donc, au temps <strong>des</strong> guerres puniques,<br />

encore distinctes <strong>des</strong> douze dernières. Comme par le passé, elles représentaient<br />

les trente curies, et se composaient de chevaliers de famille sénatoriale. Les<br />

sénateurs avaient même pris l'habitude de conserver le cheval donné par l'État,<br />

après la fin de leurs dix ans de service ; non qu'ils trouvassent aucun avantage<br />

matériel à rester chevaliers equo publico, puisque cet honneur était déjà<br />

dispendieux de 186 à 129 av. J.-C. ; mais ils gardaient par ce moyen la direction<br />

politique <strong>des</strong> six centuries, appelées aussi les six suffrages ou les suffrages du<br />

Sénat. Les chevaliers-sénateurs, lorsqu'ils avaient exercé une magistrature<br />

curule, ornaient la tète de leur cheval de plaques d'argent, appelées phalères.<br />

Tous les chevaliers <strong>des</strong> six centuries, sénateurs ; fils ou parents de sénateurs, se<br />

distinguaient de ceux <strong>des</strong> douze centuries par la qualification d'illustres. Ils<br />

avaient encore, en 210 av. J.-C., pour insigne particulier l'anneau d'or. Tous ceux<br />

qui dans leur enfance avaient porté la bulle d'or, avaient droit à l'anneau ; mais<br />

ces distinctions sénatoriales furent usurpées d'abord par les simples chevaliers,<br />

puis par les hommes libres, enfin par les affranchis.<br />

§ III. — <strong>HISTOIRE</strong> MILITAIRE PARTICULIÈRE AUX DOUZE<br />

DERNIÈRES CENTURIES EQUO PUBLICO, DE 400 A 123 AV. J.-<br />

C.<br />

Les douze cents chevaliers <strong>des</strong> douze dernières centuries equo publico, depuis<br />

l'an 400 av. J.-C., servaient individuellement comme attachés à la personne <strong>des</strong><br />

chefs de guerre. Choisis par les censeurs parmi les familles équestres les plus<br />

riches, ils étaient désignés souvent par le nom d'equites splendidi1 ; mais ils ne<br />

portaient pas l'anneau d'or comme les chevaliers illustres <strong>des</strong> six centuries<br />

sénatoriales. Ils ne gardaient pas, comme les sénateurs, le cheval que l'État leur<br />

avait confié. Au bout de leurs dix ans de service, ils le rendaient au censeur2. Il<br />

n'y aurait eu pour eux aucun avantage politique qui pût, comme pour les<br />

sénateurs, servir de dédommagement aux frais qu'entraînait le service equo<br />

publico. Les plus riches <strong>des</strong> chevaliers equo privato, les publicains, étaient assez<br />

nombreux pour qu'un corps de douze cents chevaliers pût se recruter facilement<br />

parmi leurs fils sans changer d'esprit politique. Ils tenaient assez à leur intérêt<br />

pour ne pas ambitionner un honneur coûteux, et pour regarder comme une<br />

faveur la dispense de servir dans la chevalerie equo publico3.<br />

Le procès <strong>des</strong> censeurs de l'an 169 av. J.-C. va nous faire voir comment les<br />

douze centuries étaient composées, et dans quels rapports elles se trouvaient<br />

placées, soit vis-à-vis <strong>des</strong> chevaliers equo privato, soit vis-à-vis <strong>des</strong> six centuries<br />

sénatoriales4<br />

Dans la revue quinquennale <strong>des</strong> chevaliers equo publico, les censeurs C. Claudius<br />

et Tib. Sempronius avaient montré beaucoup de rigueur et de dureté ; ils<br />

enlevèrent à beaucoup de chevaliers le cheval donné par l'État. Ayant offensé par<br />

1 Voir § II, plus haut.<br />

2 Voir § I, revue quinquennale.<br />

3 Nous avons déjà cité le privilège d'Æbutius (Tite-Live, XXXIX, 19. 186 av. J.-C.).<br />

4 Tite-Live, XLIII, 16. Comparez ce qui est dit plus haut, § I, sur la revue quinquennale.

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