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HISTOIRE DES CHEVALIERS ROMAINS - L'Histoire antique des ...

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Nous avons déjà vu les quatre légions consulaires conduites par Horatius et<br />

Valerius dès 446 av. J.-C. Les quatre légions <strong>des</strong> jeunes gens de la réserve<br />

paraissent moins dans l'histoire, parce que le plus souvent leur service n'est pas<br />

nécessaire. Mais il reste toujours à Rome un consul, on. en l'absence <strong>des</strong><br />

consuls, un préfet de la ville ; quelquefois un tribun militaire, pour les armer au<br />

besoin1. Un fait curieux, rapporté par Tite-Live2, nous révèle encore plus<br />

directement leur existence que le cens de Servius.<br />

Des trois tribuns militaires de 416 av. J.-C., L. Sergius Fidenas, M. Papirius, et C.<br />

Servilius, le dernier est désigné pour la préfecture de la ville (qui præesset urbi).<br />

Sergius Fidenas et Papirius se chargent de conduire les légions contre les Eques<br />

et les habitants de Lavicum. Le Sénat décide que le recrutement ne se fera pas<br />

dans le peuple tout entier. On tire au sort dix tribus, parmi lesquelles les deux<br />

tribuns choisissent les jeunes gens qu'ils mènent à la guerre. Sergius et Papirius,<br />

qui avaient pouvoir consulaire, ont dû, selon l'usage <strong>des</strong> consuls, mettre en<br />

campagne quatre légions ; et, comme il avait alors vingt ou vingt et une tribus3,<br />

les jeunes gens <strong>des</strong> dix ou onze tribus, qui n'avaient pas été soumises au<br />

recrutement, ont dit former quatre légions de réserve. Servilius, tribun préposé<br />

au commandement de la ville, les arma, en effet, pour secourir ses collègues4.<br />

Enfin, au temps où Rome pouvait armer plus de huit légions de jeunes gens,<br />

l'usage se conserva de tenir, dans les grands dangers, derrière les quatre légions<br />

consulaires, quatre légions urbaines de réserve à la disposition du Sénat.<br />

En 172 av. J.-C., les deux consuls, Licinius et Cassius5, se partagent les légions<br />

de la levée nouvelle.<br />

Licinius, avec la première et la troisième, passe en Macédoine pour combattre<br />

Persée ; Cassius, avec la seconde et la quatrième, reste en Italie, pour surveiller<br />

Carthage et la Grèce. Mais l'Orient tout entier s'agite. Trente mille Bastarnes<br />

remontent le Danube. L'Espagne, la Sardaigne, la Corse, la Cisalpine, l'Istrie,<br />

viennent à peine d'achever leur soumission, et les Ligures, contre lesquels on a<br />

été obligé d'envoyer deux consuls, dix ans auparavant, résistent encore dans<br />

leurs montagnes. Le Sénat comprend que la crise est décisive, et il ordonne au<br />

préteur C. Sulpicius Galba d'enrôler quatre légions urbaines, avant un effectif<br />

complet de fantassins et de cavaliers6 Sur les vingt-quatre tribuns militaires,<br />

quatre devaient être choisis dans le Sénat, pour que chaque légion urbaine fût<br />

dirigée par un sénateur.<br />

Il y eut donc, depuis Servius Tullius jusqu'à l'an 400 av. J.-C., huit légions de<br />

jeunes gens (juniorum), dont quatre étaient ordinairement appelées à faire<br />

campagne : quatre restaient en réserve, à la, disposition du Sénat, et étaient, au<br />

besoin, mises en mouvement par le préfet de la ville. A côté de ces huit légions,<br />

se rangent naturellement les 2.400 chevaliers equo publico, institués par Tarquin<br />

1 Tite-Live, III, 5, 6 et 8.<br />

2 Tite-Live, IV, 36.<br />

3 Denys, VII, 64, VIII, 6. Tite-Live, II, 21, et V, 30. La vingt-et-unième tribu, la<br />

Crustumine, fut ajoutée avant 392 av. J.-C. Tite-Live précise les dates de l'admission <strong>des</strong><br />

quatorze dernières tribus, qui eut lieu de 386 à 241 av. J.-C.<br />

4 Tite-Live, IV, 46.<br />

5 Tite-Live, XLII, 32, 35 et 49.<br />

6 A cette époque les cavaliers equo privato avaient remplacé les chevaliers equo publico<br />

dans les ailes <strong>des</strong> légions.

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