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HISTOIRE DES CHEVALIERS ROMAINS - L'Histoire antique des ...

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était en France en 18171, et, qu'au temps de Cicéron, le pouvoir de l'argent, au<br />

lieu d'être à son pouvoir actuel dans le rapport de trois à un, comme au temps<br />

de Socrate, n'était plus que dans le rapport de 2,553 millièmes à l'unité2.<br />

Comme l'argent a dû s'avilir à Rome depuis le siècle d'Annibal jusqu'à celui de<br />

Cicéron, on aurait pu induire <strong>des</strong> calculs de M. Letronne, que la valeur relative de<br />

ce métal étant de 2 ½ à Rome 70 ans av. J.-C., elle a pu être de 3 en l'année<br />

218, c'est-à-dire égale à ce qu'elle fut à Athènes en 410 av. J.-C.<br />

Ainsi l'æs hordearium, qui fut fixé après la première guerre punique à 2.000 as,<br />

était une somme de 200 drachmes on deniers d'argent, et valait 172 francs 44<br />

centimes.<br />

Cette somme est trois fois moins forte que celle qu'il faudrait aujourd'hui pour<br />

acheter les 372 décalitres d'orge qui étaient donnés chaque année pour nourrir le<br />

cheval du cavalier equo prirato.<br />

Mais, comme l'argent avait alors trois fois plus de pouvoir qu'aujourd'hui par<br />

rapport aux céréales, l'æs hordearium de 200 drachmes et la subvention en<br />

nature de 84 médimnes d'orge avaient, au IIIe siècle av. J -C., <strong>des</strong> valeurs<br />

égales3.<br />

Quelle était la valeur de l'æs hordearium sous Servius Tullius ? Rien ne peut nous<br />

l'indiquer directement. Mais l'analogie de l'æs hordearium et de l'æs equestre<br />

doit faire supposer que la première de ces subventions avait une valeur nominale<br />

dix fois moins forte au temps de Servius qu'au temps d'Annibal, et qu'elle était<br />

de 200 asses librales, puisqu'elle fut plus tard de 2.000 asses sextantorii.<br />

§ III. — RAPPORTS GÉNÉRAUX DE LA CHEVALERIE AVEC<br />

L'INFANTERIE LÉGIONNAIRE, DE LA TURMA AVEC LA<br />

COHORTE.<br />

Bien que l'organisation de la chevalerie ait été beaucoup plus stable que celle de<br />

la légion4, comme les Romains n'ont eu, jusqu'à l'an 400 av. J.-C.5, d'autre<br />

cavalerie que les 2.400 chevaliers equo publico divisés en deux groupes de 1.200<br />

hommes, un coup-d'œil jeté sur l'ensemble de l'histoire militaire de Rome nous<br />

fera voir si nous ne nous sommes pas égaré dans cette recherche, et éclairera la<br />

route qui nous reste à parcourir.<br />

1 Le blé valait, en 1817, 16 francs 43 centimes l'hectolitre. C'est à peu près le même prix<br />

qu'en 1865.<br />

2 Letronne, Ibid., p. 119. Tableau <strong>des</strong> valeurs de l'or el de l'argent par rapport au blé.<br />

3 On pourrait s'étonner que l'æs equestre fût équivalent à cinq fois l'æs hordearium,<br />

c'est-à-dire qu'il fallut employer pour l'achat d'un cheval la somme nécessaire pour le<br />

nourrir pendant cinq ans. Cela prouve la rareté et la cherté <strong>des</strong> chenaux dans la vieille<br />

Italie. Les Romains n'attachaient que trois cents cavaliers à une légion de cinq mille<br />

hommes. Le cheval coûtait, au premier siècle de la République, mille as d'une livre,<br />

tandis que le bœuf, d'après les estimations de la loi Aternia de l'an 453 av. J.-C., ne<br />

valait que cent as, et la brebis dix as. Lege Aternia constituti sunt in oves singulas œris<br />

deni, in boves œris centeni. Aulu-Gelle, XI, 1. (Comparez Festus, s. v. Peculatus).<br />

Aujourd'hui un bon cheval ne vaudrait pas dix bœufs, il en vaudrait tout au plus quatre.<br />

4 Mommsen, Les tribus romaines (Altona, 1844, page 49, remarque 141).<br />

5 Tite-Live, V, 7.

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