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HISTOIRE DES CHEVALIERS ROMAINS - L'Histoire antique des ...

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certain nombre de légions complètes ; l'on serait forcé de supposer que, dans la<br />

Rome de Servius, les riches auraient formé à eux seuls plus de la moitié de<br />

l'armée, et que les gran<strong>des</strong> fortunes étaient plus nombreuses que les médiocres.<br />

Denys nous explique la raison de l'inégalité <strong>des</strong> centuries politiques1 : Tous<br />

croyaient participer également aux droits politiques, puisqu'on demandait à<br />

chacun son avis dans sa centurie. Mais ils se trompaient. Car chaque centurie<br />

n'avait qu'une voix collective, qu'elle renfermât un grand nombre de citoyens, ou<br />

qu'elle en renfermât peu.<br />

Admettons donc la proportion de quatre citoyens dans chaque centurie politique<br />

<strong>des</strong> classes moyennes, pour un dans celles de la première. Nous compterons<br />

clans chaque centurie politique de la première classe deux cents2 citoyens en<br />

état de porter les armes, et nous aurons, pour les 80 centuries de cette clisse,<br />

16.000 hommes.<br />

Les trois classes suivantes, contenant chacune vingt centuries de huit cents<br />

hommes3, contiendront trois fois autant de citoyens, soit 48.000 hommes ; et si<br />

à ces 64.000 phalangites4, nous ajoutons 16.000 hommes pour les trente<br />

centuries de la cinquième classe, qui combattait hors <strong>des</strong> rangs, nous arrivons au<br />

chiffre de 80.000 hommes en état de porter les armes.<br />

C'est le nombre que Tite-Live mentionne, d'après Fabius Pictor, comme le<br />

résultat du cens de Servius Tullius5.<br />

Les 40.000 jeunes gens (juniores) pouvaient former huit légions de 5.000<br />

hommes, dont quatre <strong>des</strong>tinées à la levée annuelle, et quatre étaient la réserve<br />

capable de faire campagne. Les 40.000 hommes <strong>des</strong> centuries d'anciens<br />

(seniores) étaient distribués dans les cadres de huit légions chargées de la garde<br />

<strong>des</strong> murs. Telle est, du moins, la pensée <strong>des</strong> auteurs de l'antiquité. Denys6 dit<br />

que, lorsque Servius avait besoin de dix mille ou de vingt mille hommes, c'est-àdire<br />

de deux ou de quatre légions de 5.000 fantassins, il partageait entre les<br />

centuries politiques le nombre total, et demandait à chacune son contingent. Le<br />

même auteur7 compte, dans la guerre de Véies, de l'an 479 av. J.-C., quatre<br />

légions recrutées à Rome, et quatre légions envoyées par les colonies et les villes<br />

soumises. Les quatre légions annuelles ordinairement fournies par les tribus<br />

rustiques, avaient été mises en campagne, avec les quatre légions urbaines de la<br />

réserve.<br />

1 Denys, IV, 21.<br />

2 Une centurie politique de 200 juniores pouvait fournir 25 hommes à chacune <strong>des</strong><br />

quatre légions actives et <strong>des</strong> quatre légions de réserve, de façon que chaque centurie<br />

militaire fut composée par quart, <strong>des</strong> jeunes gens <strong>des</strong> quatre tribus.<br />

3 Sur les dix centuries politiques de 800 juniores dans une classe moyenne, deux<br />

centuries et demie, c'est-à-dire 2.000 hommes ; devaient appartenir à chaque tribu. Les<br />

cinq classes de juniores d'une tribu fournissaient 10.000 hommes, c'est-à-dire l'effectif<br />

de deux légions. Le nombre de quatre légions étant, selon Polybe, la division primitive et<br />

générale de l'armée, on voit pourquoi les tribus entrèrent dans la cité deux par deux,<br />

quatre par quatre, ou même seize à la fois, en 494 (selon M. Mommsen.)<br />

4 Denys, IV, 18.<br />

5 Tite-Live, I, 42. Denys (IV, 22) porte le nombre <strong>des</strong> citoyens à 84.760, d'après les<br />

tables <strong>des</strong> censeurs.<br />

6 Denys, IV, 19.<br />

7 Denys, IX, 5. Les quatre légions <strong>des</strong> colonies et <strong>des</strong> villes soumises sont bien celles <strong>des</strong><br />

tribus rustiques. Car le contingent <strong>des</strong> Latins et <strong>des</strong> Herniques est compté à part <strong>des</strong> huit<br />

légions. Comparez Denys, IX, 13.

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