HISTOIRE DES CHEVALIERS ROMAINS - L'Histoire antique des ...
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LIVRE II. — <strong>HISTOIRE</strong> <strong>DES</strong> <strong>CHEVALIERS</strong> <strong>ROMAINS</strong> DE 400 À<br />
133 AVANT JÉSUS-CHRIST<br />
CHAPITRE PREMIER. — <strong>HISTOIRE</strong> MILITAIRE DE LA CAVALERIE<br />
EQUO PRIVATO DE 400 À 133 AVANT JÉSUS-CHRIST.<br />
§ I. — INSTITUTION DE LA CAVALERIE EQUO PRIVATO.<br />
NOMBRE <strong>DES</strong> <strong>CHEVALIERS</strong> QU'ELLE RENFERMAIT.<br />
Jusqu'à l'an 400 av. J.-C., c'est-à-dire jusqu'au milieu de la guerre de Véies, les<br />
Romains n'eurent pas d'autre cavalerie que celle <strong>des</strong> 2.400 chevaliers equo<br />
publico formant les 18 centuries. Mais, pendant le siège de cette ville, ils<br />
apprirent que leurs machines de guerre venaient d'être incendiées, et ce malheur<br />
excita dans Rome un mouvement patriotique d'où sortit l'institution de la<br />
cavalerie equo privato1.<br />
Ceux qui avaient le cens équestre, mais à qui n'avaient pas été<br />
assignés de chevaux payés par l'État (equi publici).... allèrent<br />
trouver le Sénat, et, ayant reçu la permission de parler, promirent<br />
qu'ils serviraient avec <strong>des</strong> chevaux achetés à leurs frais (equis<br />
suis).... Le Sénat leur rendit grâces en termes fort honorables, et<br />
aussitôt les hommes de la plèbe, se piquant d'émulation, vinrent<br />
offrir de faire un service extraordinaire dans l'infanterie.... Le<br />
Sénat déclara que pour tous ces volontaires les campagnes<br />
extraordinaires seraient comptées comme temps de service<br />
régulier (cura procedere2) ; on assigna aussi aux cavaliers une<br />
solde fixe. Alors, pour la première fois, les cavaliers<br />
commencèrent à servir avec <strong>des</strong> chevaux qu'ils avaient euxmêmes<br />
achetés3.<br />
Le service equo privato, de volontaire qu'il était en l'an 400, devint bientôt<br />
obligatoire pour tous ceux qui avaient le cens équestre ; et, au siècle <strong>des</strong> guerres<br />
puniques, les censeurs consultaient leurs listes pour trouver les noms <strong>des</strong><br />
citoyens qui devaient le service à cheval, et ne s'en acquittaient pas4. Tite-Live<br />
nous fait même comprendre que, dès l'époque <strong>des</strong> guerres du Samnium, la<br />
1 Tite-Live, V, 7. Quibus census equester erat, equi publici non erant assignati.<br />
2 C'est le sens de l'expression æra procedunt, stipendia procedunt, que Tite-Live emploie<br />
même en pariant de l'époque où la solde n'était pas établit (Tite-Live, III, 37), ou quand<br />
il s'agit de chevaliers equo publico qui n'étaient pas sol<strong>des</strong> (Tite-Live, XXVII, 11 et XXV,<br />
5). Chaque cavalier devait dix ans de service et chaque fantassin seize (Polybe, VI, 19,<br />
n° 2.)<br />
3 Le texte de Tite-Live (V, 7), est : Tum primum equis merere cœperant. Le texte primitif<br />
devait porter : equis S merere et l's initial de suis a dû être confondu par un copiste avec<br />
l's final d'equis. Car l'épitomé V de Tite-Live répète ainsi cette phrase : Equites tum<br />
primum equis suis merere cœperunt, et Tite-Live lui-même dit, quelques lignes plus haut<br />
: Equis se suis stipendia facturos promittunt.<br />
4 Tite-Live, XXVII, ch. XI. An 209. Censores magnum numerum eorum conquisiverunt<br />
qui equo merere deberent.